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La "boutique" intersyndicale

paru le vendredi 17 juin 2005

Pas facile de faire vivre une organisation syndicale. Faut lui trouver des moyens financiers (chez nous : les cotisations de nos adhérents) et des moyens humains (les « militants »).

Les finances de la FSU 89 sont saines mais n’autorisent aucun excès.

Les militants sont là aussi. Pas toujours assez nombreux, parfois trop sollicités : 24h dans une journée, c’est souvent un peu court pour tout faire ! Et puis, faut faire avec les contingences professionnelles (pas de militants déchargés à temps plein chez nous), familiales et/ou personnelles.

Alors, on fait ce qu’on peut... avec les moyens du bord, les matelots qui veulent bien monter sur le pont, ceux qui sautent à l’eau quand le temps devient vraiment trop gros et ceux qui continuent à ramer contre vents et marées. Et finalement, on avance, le cap est à peu près tenu et on parvient même à ramener quelques belles prises dans nos filets (un BTS sauvé là, une carte des langues moins ravagée qu’initialement prévu par le rectorat, la promesse ministérielle que le département ne sera pas oublié au budget 2006 de l’éducation, ...).

On arrive même à faire route commune avec d’autres. Bon, d’accord, c’est pas toujours facile ! Faut tenir compte du vécu, du senti et du ressenti des autres organisations syndicales les unes à l’égard des autres, des personnalités qui les animent, ..., et souvent la FSU 89 joue les « Monsieur bons offices » : pas de manif unitaire le 5 février sans la « diplo-matie » de la FSU 89, pas de 1er mai commun non plus. Et rien sur l’école si la FSU 89 n’est pas là pour impulser les actions intersyndicales, mobiliser les collègues, animer les manif et assurer le suivi des dossiers.

Les fins d’année sont propices à dresser des bilans. Nous ne dirons pas que celui des actions menées par la FSU 89 au cours de l’année scolaire qui s’est écoulée est particulièrement brillant. Mais... il n’est pas si mauvais ! La FSU 89, par sa présence, sa pugnacité et sa capacité à mobiliser ses militants et ses adhérents, est, dans le paysage social icaunais, une organisation incontournable, un syndicat avec lequel il faut compter et tous nos partenaires le savent : confédérations ouvrières, autorités publiques, médias locaux.

Les fins d’année sont aussi propices aux bonnes résolutions. Alors, nous en prenons une : « l’an prochain, nous ferons encore mieux, grâce à vous et avec vous ».

Pascale Marlin