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Soutien à Madame Makombo et à ses 4 enfants

Pétition contre l’expulsion de Madame Makombo et de ses 4 enfants

paru le dimanche 18 septembre 2005 , par le secrétariat du SNES-FSU 89

Monsieur le Préfet,

Vous avez ordonné la reconduite à la frontière de Madame Barbe MAKOMBO, épouse BATULENGA, et de ses quatre enfants, âgés de 10, 12, 14 et 15 ans. Cette mesure ne peut actuellement être exécutée parce que deux des enfants (14 et 15 ans) sont en fuite.

Nous sommes convaincus que le retour forcé de Madame BATULENGA et de ses quatre enfants les expose à de réels dangers.

Madame BATULENGA avait du fuir son pays pour sauver sa vie et la vie de ses enfants. Elle n’est pas venue en France pour une question de confort mais pour une question de survie !

Au pays (République Démocratique du Congo où les guerres ont, selon Amnesty International, occasionné plus de deux millions de morts depuis 1999), sa maison a été réquisitionnée par l’armée, sa famille a été dispersée. Plusieurs Congolais nous confirment qu’en cas de retour au pays, elle encourt le risque d’être emprisonnée, maltraitée et même violée. Et si elle échappait à cela, elle serait livrée, avec ses quatre enfants, à la rue...

Madame BATULENGA vit en France depuis quatre ans, où ses quatre enfants sont scolarisés. Depuis quatre ans, Madame BATULENGA vit néanmoins dans l’inquiétude et elle souffre de la précarité de sa situation. Ses enfants avaient été traumatisés par les violences du pays et vivent également dans l’inquiétude.

Saisie par la police, deux de ses enfants pourchassés comme des malfaiteurs, Madame BATULENGA s’est retrouvée assignée à résidence à la Croix-Rouge de Migennes, sans ressources et sans nourriture pendant plusieurs jours (du jeudi au lundi inclus). Heureusement, des gens de bonne volonté ont pourvu à sa nourriture jusqu’à ce que les choses se mettent en place. Vous pouvez néanmoins imaginer combien cette femme et ses deux plus jeunes filles ont été bouleversées par cette situation. Madame BATULENGA disait qu’elle comprenait que des gens en viennent à tuer leurs enfants et à se suicider ensuite.

Nous vous demandons donc de revoir votre décision et d’accorder à Madame BATULENGA et ses enfants les papiers nécessaires pour qu’ils vivent enfin paisiblement en France. Nous voulons que les enfants puissent retrouver normalement leurs camarades d’école dès la rentrée et que leur maman puisse trouver un travail et assumer dignement sa position de mère de famille.


Cette pétition n’est plus disponible à la signature en ligne, elle a recueilli 57 signatures en ligne à la clôture.