Accueil > Technique > Départements > Yonne > Archives > Collèges et lycées de l’Auxerrois > Rentrée 2006 au lycée Jacques-AMYOT d’Auxerre : un poste de philo sauvé (...)

Dès qu’elle a été rendue publique, la DHG a provoqué un vaste sentiment d’indignation et de colère au sein de l’établissement. En effet, malgré un discours sous-entendant une relative stabilité des moyens, chacun a pu s’apercevoir que le compte n’y était pas : suppression d’une Terminale L (passage de 3 Term L à 2, avec un effectif de 74 élèves en première, ce qui conduira à des classes de Term L à 37 élèves , sans compter d’éventuels doublants pour cause d’échec au bac ), suppression d’une Term S, entraînant également de lourds effectifs, et recréation d’une troisième Term ES (cette dernière ayant été supprimée à la rentrée 2005).

Outre des effectifs scandaleusement élevés dans les classes, de telles suppressions constituaient une menace pour un poste de philosophie et un poste de lettres classiques.

Après une mobilisation de l’ensemble du personnel (réunion, pétition recueillant 110 signatures, article dans l’Yonne Républicaine ), des parents (réunion, article YR) et des élèves (information très efficace par les délégués au CA, pétition comprenant plus de 800 signataires), nous n’avons obtenu "que" le maintien du poste de philosophie pour un an, avec un complément de service à effectuer dans un ou deux autres établissements.
Ce maintien constitue, il est vrai, un énorme soulagement pour notre collègue, qui avait obtenu ce poste en septembre 2005 après 10 années de TZR (c’est-à-dire de galère ...). Mais ce soulagement n’est toutefois que relatif car aucune assurance n’a été donnée par le rectorat pour les années suivantes. En outre, nous ne pouvons nous satisfaire de la suppression du poste de lettres classiques, même si les conséquences humaines semblent à première vue moins dramatiques qu’elles ne l’auraient été pour le poste de philosophie : la collègue titulaire ayant obtenu le concours de chef d’établissement n’occupe pas son poste.

Enfin, la dotation des moyens étant, comme son nom l’indique, globale, on nous a bien fait comprendre que si les effectifs des doublants de Terminale L rendaient absolument nécessaire la réouverture de la 3ème Term L (comme si sa fermeture était aujourd’hui légitime !), cela se ferait sans moyen supplémentaire, et par conséquent entraînerait la suppression d’une classe de 1ère (laquelle ??) et à terme une menace pour le poste de philosophie et un poste d’histoire-géographie !

Nous ne pouvons nous contenter d’une telle logique comptable, méprisant à ce point les enseignants et les élèves ! Comment oser demander aux profs de choisir entre le sacrifice d’une première et celui d’une terminale ? Les élèves souhaitent-ils être 40 par classe en première ou en terminale ? Les enseignants préfèrent-ils perdre leur poste cette année ou l’an prochain ?
A suivre...

Emmanuelle Bardos-Schlemmer