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2009-2010

Mobilisation réussie en Côte d’Or contre la réforme des retraites

Infos sur Dijon et Montbard

paru le vendredi 25 juin 2010 , par le Secrétariat départemental S2-21

Les manifestants étaient environ 8000 selon les organisateurs à arpenter les rues dijonnaises sous un soleil de plomb, pour défendre leurs retraites :
 départ à l’âge légal de 60 ans à taux plein
 refus de l’allongement de la durée de cotisation
 prise en compte de la pénibilité
 compensations pour les carrières incomplètes des femmes en particulier…

Les revendications ne manquaient pas, portées par un large regroupement intersyndical, où la FSU était bien visible.
Deux fois plus nombreux que le 27 Mai dernier, le cortège regroupait toutes les tranches d’âge, preuve que la question des retraites préoccupe aussi les jeunes : pour certains d’entre eux, c’était une première, première grève et première manif, dans leur carrière professionnelle !

A Montbard, un peu plus de monde que le 27 mai, près de 1 000 personnes, ce qui est un chiffre important pour la ville. Beaucoup de gens qu’on ne voit pas habituellement, de tous âges, beaucoup de salariés du privé, des ouvriers et des employés. Seule la CGT a pris la parole, pour demander le retrait du texte de la réforme et annoncer qu’une manif à l’initiative de l’intersyndicale était prévue le 12 juillet à la préfecture à Dijon.

voir le Diaporama du Bien Public sur Montbard

Ce qui était perceptible, c’était d’une part la solidarité retrouvée, la cohésion des motivations entre salariés du secteur public et du secteur privé, mais aussi une énergie de la colère chez beaucoup de travailleurs : le projet de « réforme » du gouvernement crée une rancœur profonde, surtout chez ceux qui arrivant en fin de carrière, voient soudain la perspective d’une retraite bien méritée s’éloigner brutalement, ou chez ceux qui devraient se résigner à partir avec une décote qui les appauvrirait de manière significative… Les mères de trois enfants, très perturbées par l’ultimatum fixé par le gouvernement au 13 Juillet prochain comme date butoir de la fin de leurs droits, calculaient de près ce qu’elles auraient à perdre si elles prolongeaient malgré tout leur vie professionnelle par choix ou par nécessité…

Bref, malgré l’ambiance estivale, le cœur n’était pas à la fête, chacun mesurant concrètement la régression sociale qui découlerait du projet gouvernemental, projet dont les conséquences seraient catastrophiques sur la vie quotidienne.

La réaction d’Eric Woerth, au soir de ce 24 Juin, déclarant avec un sourire narquois au coin des lèvres, que tout ce mouvement ne changerait rien à une réforme des retraites « culturelle et inévitable » ne va pas dans le sens de l’apaisement ni de la prise en compte des revendications syndicales : il faudra donc amplifier la mobilisation à la rentrée scolaire, lors de la session de vote parlementaire, pour contraindre le gouvernement à reculer et à retirer son projet.

Rendez-vous est pris à la rentrée de Septembre pour un nouveau mouvement de contestation et de manifestations ! Soyons encore plus nombreux et déterminés pour faire plier le gouvernement !