2010-2011
paru le mercredi 13 octobre 2010 , par
10 à 15000 manifestants à Dijon,
1400 à Montbard
550 à Beaune
- à Beaune :
550 manifestants ont emprunté un parcours plus long que d’ordinaire sur le boulevard périphérique. Environ 70 lycéens étaient présents sous la bannière de FO, avec le mérite d’être là malgré les tentatives d’intimidation de Chatel. Le combat ne faiblit pas, au contraire !
- à Montbard :
c’était la plus importante manif depuis le début du mouvement : 1 400 manifestants environ. Comme les autres fois, des manifestants de tous âges, en activité ou retraités, avec une forte présence du privé, et cette fois-ci, quelques jeunes du LP avec une banderole très remarquée (cf.photo)
Des enseignants du 1er et du 2nd degré étaient aussi dans la manif, ne venant pas seulement de Montbard mais aussi de Semur, Châtillon et Saulieu, comme les autres fois.
- à Dijon :
Le cortège a été rejoint par quelques centaines de lycéeens et d’étudiants, ouvertement encouragés et "sponsorisés" par FO et la CFDT, très remontés par cette réforme dont ils analysent les conséquences avec lucidité mais sans résignation aucune. Le matin même, les CRS avaient chargé à coup de gaz lacrymogènes les jeunes rassemblés devant lycées du Castel et Saint-Joseph, mais le mot d’ordre de blocus de tous les lycées de l’agglomération pour le Mercredi 13 et les jours suivants a eu l’assentiment des manifestants. Les lettres abusivement dissuasives envoyés par certains Proviseurs aux parents ne les ont apparemment pas effarouchés, mais confirment que l’engagement de la jeunesse dans la lutte est une étape redoutée par les autorités.
Les autres manifestants restaient très déterminés, avec l’idée de reconduction en tête, pour faire plier le gouvernement et l’obliger à entendre les partenaires sociaux sur la question des retraites.
Plus le conflit durcit, plus on sent qu’on gagne en dignité et en légitimité ce qu’on perd sur le plan financier : les "résignés" d’hier retrouvent confiance dans l’action collective et unitaire, dans les syndicats qui étaient, hier, très consultés pour trouver conseils, appuis, matériel, et surtout dans leur capacité à contrer la politique destructive opérée depuis trois ans.
Personne ne peut savoir désormais comment évoluera le conflit, mais l’idée que cette réforme calamiteuse des retraites doit être intégralement refusée et que d’autres choix de financement sont possibles, est désormais bien présente dans les revendications.
Article rédigé avec l’apport des contributions de Edith Danry (Montbard) et Bruno Pazery (Beaune)