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2010-2011

Dijon, 19 Mars 2011 : Manifestation pour l’Education

paru le dimanche 20 mars 2011 , par Isabelle FARIZON

Encore 16000 postes en moins dans l’Education à la rentrée 2011 !

Dans l’Académie de Dijon, déjà 255 postes supprimés dans les collèges et les lycées depuis 2007, et encore 186 en moins pour la prochaine rentrée alors qu’il y aura 312 élèves en plus !

Dans le cadre de la journée nationale d’action, les enseignants bourguignons du SNES-FSU ont mobilisé leurs forces à la fois dans la manifestation nationale à Paris (pour ceux de l’Yonne et de la Nièvre) et dans la manifestation régionale, à Dijon (pour la Côte d’or et une partie de la Saône et Loire).

A Dijon, à l’appel du groupe des 25 "Un pays, une école, notre avenir", environ 500 à 600 personnes de toutes générations se sont rassemblées Place de la Libération. Mobilisation un peu décevante (pas plus de manifestants que le 10 Février ), mais pas ridicule non plus.

Les parents d’élèves ayant répondu à l’appel de la FCPE étaient bien visibles : ils protestaient contre les fermetures de classe, conséquence des réductions budgétaires, mais aussi pour dénoncer le manque d’enseignants remplaçants et parfois le manque d’enseignants tout court !

Dans le second degré, la manifestation faisait suite à une semaine de rendez-vous avec les autorités académiques pour entériner les suppressions et modifications de postes définitifs touchant principalement les lycées cette année : les représentants de différents lycées, Les Marcs d’Or à Dijon, Le lycée Jean-Marc Boivin à Chevigny, le lycée Léon Blum au Creusot avaient leurs propres banderoles. L’inquiétude est grande sur l’avenir de la voie technologique, sacrifiée sur l’autel de la RGPP.

De façon visible et significative également, un groupe de Chefs d’Etablissement du SNPDEN accompagnés de leur secrétaire académique , manifestaient aux côtés des personnels.

Le défilé s’est rendu devant le Rectorat dont la porte a été placardée de protestations et de revendications.

Puis, Place Darcy, une pause a été faite pour une allocution sur la dégradation du Service Public d’Education, ponctuée d’explosions de pétards, comme autant d’expressions de la colère grandissante des personnels et des parents.

Le cortège a emprunté deux fois la rue de la Liberté, à l’aller et au retour, ce qui a permis au public de prendre connaissance de l’ampleur des suppressions de postes et de leur conséquences : les passants étaient plutôt sensibles aux revendications exprimées et semblaient partager les soucis des enseignants.

Au terme du défilé, Place de la Libération, des ballons noirs ont été symboliquement éclatés, pour montrer l’éclatement du système éducatif laminé par la politique budgétaire de la Droite gouvernementale.

Le combat n’est pas gagné, loin s’en faut : il faudra continuer à se mobiliser de toutes les façons possibles pour imposer le rétablissement des postes supprimés .

Sans enseignants, pas d’enseignement !

Photos I. Farizon