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Manif unitaire samedi 5 juin : tous présents !

Protection, solidarités et avancées sociales

paru le lundi 31 mai 2004

La « Sécu » est un des acquis les plus forts, les plus structurants, les plus fondateurs de notre société. C’est une des conquêtes auxquelles tiennent le plus les salariés de notre pays.

Ils l’ont montré l’an dernier quand la réforme de la branche « vieillesse » a failli mettre à bas le régime des retraites par répartition. Mais, aujourd’hui, c’est la branche « maladie » qui est fragilisée, dans son fonctionnement, ses résultats, son financement… et menacée par les réponses, régressives, du libéralisme. Il faut donc, à la fois, défendre les acquis et refuser le statu quo.

L’attachement des Français à leur assurance-maladie repose sur une mémoire collective.

 Chacun sait que la protection contre la maladie, pour la santé et la qualité de la vie… est le résultat d’une lutte d’ensemble, l’héritage des générations et des combats passés.

 Chacun sait que la « Sécu » n’a jamais été aussi utile que dans les périodes de crise, de chômage, d’exclusion, d’insécurité sociale généralisée, périodes dans lesquelles chacun a plus que jamais besoin d’une protection individuelle de haut niveau.

 Mais chacun sait aussi que la « Sécu » ne relève pas seulement d’une réflexion de sauvegarde personnelle. Elle est d’abord une des formes les plus essentielles de la solidarité collective, solidarité que seul pouvait et peut concevoir, mettre en œuvre et garantir, le monde du travail, au bénéfice de tous, car porteur dans les faits de la protection sociale universelle voulue par les fondateurs.

Rappeler cela, ce n’est pas ignorer les problèmes concrets de financement, de gestion, de contrôle… auxquels est confronté notre système d’assurance-maladie.

 C’est avoir la conviction qu’aucun de ces problèmes ne pourra être résolu à partir d’approches « économicistes », de logiques marchandes, de dérives assurantielles, du chacun pour soi, toutes approches coupées des valeurs, des fondements, des principes qui, depuis près de 60 ans, ont globalement préservé, malgré des reculs sensibles ces dernières années, notre système de santé.

 C’est être persuadé que les menaces bien réelles de casse (d’éclatement, de privatisation, ...) qui planent sur l’assurance-maladie ne pourront pas être écartées si les salariés ne se réapproprient pas leur Sécurité sociale, s’ils ne se mobilisent pas pour la défendre et la faire progresser, s’ils n’ont pas la volonté de le faire dans l’unité.

La FSU est porteuse et actrice d’une conviction forte : seule une mobilisation interprofessionnelle unitaire, par delà les divisions syndicales, les diversités d’analyse, peut porter et faire vivre le grand projet de protection, de solidarité et d’avancées sociales dont nous avons plus que jamais besoin.

Fédération Syndicale Unitaire