Il est de bon ton de dire qu’il y a trop de fonctionnaires. Alors, pourquoi y en a-t-il de moins en moins au collège Abel-Minard de Tonnerre ?

– Pour l’enseignement :

Plusieurs classes ou groupes de langue vivante ont 30 élèves : est-ce que ce sont les meilleures conditions possibles pour faire réussir les élèves, les faire travailler de manière active ?

Des actions qui se faisaient dans le passé ne sont plus possibles, faute d’enseignants.

Des remplacements de professeurs malades ne sont pas assurés, faute d’un nombre suffisant d’enseignants chargés de cette tâche. Et quand ils sont remplacés, ce n’est pas par des fonctionnaires titulaires, mais par des précaires qui seront au chômage dans quelques mois !

– Pour la Vie scolaire et l’animation :

Le nombre insuffisant de surveillants ne permet pas d’assurer la surveillance constante des élèves et des études surveillées permettant aux élèves de travailler dans de bonnes conditions.

La disparition des emplois-jeunes a privé le collège de deux adultes (non remplacés) qui aidaient les élèves et assuraient une partie de l’animation le midi.

– Pour l’orientation :

La conseillère d’orientation, en congé de maternité, n’a pas été remplacée depuis septembre ! Une année scolaire sans spécialiste de l’orientation !

– Pour l’entretien des bâtiments :

Le nombre d’agents titulaires a toujours été insuffisant pour entretenir correctement le collège, nettoyer les salles, aider au restaurant scolaire. C’est pourquoi des Contrats emplois-solidarité étaient embauchés pour assurer ces tâches essentielles à une vie dans de bonnes conditions. Deux viennent de partir et ne sont pas remplacés du fait de la politique gouvernementale de restriction de ces emplois.

Certes, tout n’est pas une question de moyens, mais faire réussir des élèves ne peut passer par moins de fonctionnaires. Mais le gouvernement veut-il réellement que l’école forme des citoyens conscients et prêts à agir sur le monde, des travailleurs hautement qualifiés ? Les faits montrent le contraire.

Pour la FSU, Pascal Meunier