Accueil > S3 > Editorial > UN PREMIER BILAN DES AFFECTATIONS DES TZR A LA RENTREE

Les informations suivantes résultent d’une analyse des données fournies par le rectorat. Celles-ci ne concernent que les TZR affectés à l’année et sont donc largement incomplètes.

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Bilan d’affectation des TZR
Réservé pour les syndiqués

En effet, depuis 3 ans maintenant, le rectorat refuse systématiquement de nous communiquer des bilans en cours d’année incluant les suppléances. Ce manque de transparence est insupportable.

Il y a 541 TZR enseignant dans les collèges et les lycées de l’académie, soit 80 de moins par rapport à l’année scolaire précédente.

Parmi eux, 333 sont affectés à l’année, soit 62 %. Ce chiffre est stable par rapport aux années précédentes.
162 TZR affectés à l’année travaillent sur plusieurs établissements, dont :
- 139 sur deux établissements, situés pour 102 d’entre eux dans deux communes différentes,
- 21 sur trois établissements, situés pour 11 d’entre eux dans trois communes différentes,
- 2 sur quatre établissements situés pour l’un d’entre eux dans quatre communes différentes

22 TZR sont affectés à l’année en dehors de leur zone de remplacement.

On peut constater que l’affectation des contractuels admissibles (lauréat des écrits du concours anticipé de 2014) a eu un impact important sur les affectations des TZR en Côte d’Or et en Saône et Loire avec moins de possibilité d’être affecté à l’année. Il y a donc dans ces deux départements un effectif plus important de TZR « libres » pour les suppléances, avec le risque d’être affecté dans une zone limitrophe.

Les départements de l’Yonne et de la Nièvre vont connaître de gros problèmes pour pourvoir les remplacements en cours d’année scolaire dans les disciplines suivantes : anglais, allemand, histoire-géographie, éco gestion (ABC), arts plastiques, lettres classiques, Espagnol, Éducation Musicale, SES, SVT, les disciplines de la voie technologique industrielle.

Cette pénurie conduit l’administration rectorale à maintenir des affectations complètement ahurissantes mettant les enseignants concernés en danger : plus de 4h30 de trajet quotidien pour rejoindre une affectation distante de 130 km du lieu du rattachement...
Dans un autre cas, il fallait traverser d’est en ouest la Nièvre sans permis de conduire et sans voiture...
Là, c’est un service partagé dans deux lycées avec la bagatelle de 9 programmes différents à mener de front !

Les personnels paient le prix fort (risque routier, intensification de leur travail, fatigue) des ajustements successifs de ces dernières années qui ont vu les zones de remplacement s’agrandir et le nombre de TZR diminuer.

L’intransigeance du rectorat face à certaines situations, cette façon de considérer que les TZR sont des exécutants qui est en totale contradiction avec le travail réel, le déni de certaines contraintes telles que le déplacement... Pas beaucoup de changement par rapport aux précédentes années scolaires... Et si l’actuel gouvernement a changé son discours et n’est pas la cause de cette situation de pénurie organisée, force est de constater que l’administration de l’Éducation Nationale continue finalement d’accomplir les desseins des gouvernements précédents.

Vous pouvez compter sur le soutien du SNES FSU dans vos démarches. Toute décision d’affectation, même légale, peut être contestée et nous réussissons à obtenir, parfois au bout de longues journées d’incertitude, des améliorations très appréciées par les collègues concernés.

Ne perdez pas le contact avec le SNES FSU, ne restez pas isolé-e.

Venez rencontrer les militants du SNES à l’occasion des réunions départementales TZR organisées le mercredi 2 octobre pour faire le point sur votre situation, faire remonter les informations vous concernant, poser vos interrogations sur vos droits et obligations...

Pensez dès maintenant à vous inscrire au stage syndical académique TZR qui se déroulera à Dijon le jeudi 21 novembre 2013.