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Conférence de presse du SNES-FSU

Une rentrée aux nuances contrastées

paru le vendredi 13 septembre 2013 , par O. C.

Dans le second degré, la rentrée partagée entre espoirs et inquiétudes :
 Espoirs liés à la création de postes en cette rentrée dans le second degrés après des années de suppressions de poste. Cependant ces créations de postes sont encore trop maigres pour compenser les vagues de suppressions précédentes : le second degré public a, en effet, perdu 27968 postes entre 2008 et 2013, d’autant que, 35000 élèves supplémentaires sont attendus dans le second degré en cette rentrée.
 Inquiétudes liées à une loi sur la refondation qui semble ne pas avoir décidé si l’objectif du système d’éducation est de transmettre des connaissances et des valeurs à nos élèves ou uniquement des compétences sans contenu. Le gouvernement met en place des conseils variés, redécoupe les cycles, mais il semble manquer une réelle réflexion sur les ambitions de notre pays en terme de niveau à atteindre. De plus, le gouvernement renvoie la question du lycée à plus tard et réagit peu lorsque le baccalauréat est attaqué dans la presse avec des annonces non fondées de coût exorbitant.

Le gouvernement semble d’ailleurs osciller entre diverses positions. Il faut encore que les réformes annoncées ne soient pas de nouvelles usines à gaz qui entraveraient encore plus le travail des enseignants, il est tant de faire confiance aux professionnels de terrain que sont les enseignants en leur donnant des conditions de travail qui permette réellement de prendre en charge chaque élèves (dédoublement, effectif de classe moindre).

Dans les collèges, il y a peu de nouveautés en cette rentrée, et nous espérons que le gouvernement dira clairement que la note de vie scolaire qui constitue une source de confusion et d’injustice ne doit plus exister.
Dans notre département, les créations de postes au niveau national ne modifie pas les conditions de la rentrée on dénombre trop de classe à effectifs supérieur à 27 élèves (avec parfois 30 élèves). Le SNES-FSU considère que les effectifs en collège ne devraient jamais dépassé les 25 (20 en ZEP).
Nous nous interrogeons sur la disparition de l’internat de Corbigny. C’est en effet, une structure au service des élèves du département qui disparaît. Pour le SNES-FSU, cette disparition est la conséquence du choix effectué au niveau départemental de supprimer la CLAD (sixième-cinquième en trois ans) qui existait il y a quelques années au collège de Corbigny sans la remplacer par un nouveau dispositif. Le SNES-FSU avait fait remarquer à l’époque que CLAD et Internat offrait une solution pour certains élèves en difficultés, et avait demander que l’on améliore le dispositif au lieu de le supprimer pour des logiques économiques. En effet, d’une part il y avait une équipe enseignante investie et compétente pour aider et prendre en charge ces élèves et d’autre part, que ces élèves ne cesseraient pas d’exister.

En lycée, la réforme du précédent gouvernement est totalement en place à cette rentrée et les modifications apportées par le gouvernement (quelques changements de programme, et le rétablissement de l’histoire-géographie en TS) ne suffisent pas à corriger les errements de cette réforme en particulier en langues vivantes.
Dans le département, l’évolution des effectifs est très variable avec une augmentation en seconde sur Nevers et un tassement ailleurs.

Le principal sujet de préoccupation lié à cette rentrée est pour le SNES-FSU la tension forte qui existent dans le pourvois des postes dans plusieurs disciplines. En effet, comme à chaque rentrée, dans certains établissements, il manque encore, plus d’une semaine après la rentrée, des enseignants. En général, l’Éducation Nationale embauche des contractuels et puise dans son vivier de titulaires remplaçants (TZR) pour assurer l’ensemble des cours. Mais cette année dans plusieurs disciplines le vivier de remplaçant est complètement à sec, alors qu’il reste des classes sans professeur. Dans la Nièvre, en Mathématiques ou Économie-Gestion, il reste des cours non assurés alors qu’il n’y a plus de titulaires remplaçants disponibles, et dans la plupart des disciplines tous les titulaires remplaçants sont utilisés (Anglais, SVT, Espagnol, Lettres Classiques...) . Pour le SNES-FSU, ces difficultés sont les conséquences de la crise de recrutements qui cette année a conduit à ce que 14,4% postes offerts aux différents concours (hors EPS et enseignement professionnel), soit 1231 postes, ne soient pas pourvus au niveau national.
Cette crise qui sévit depuis plusieurs années à maintenant des conséquences fortes sur le terrain :
 Pour les enseignants nivernais, car les difficultés à pourvoir toutes les classes ont conduit l’administration à affecter parfois les collègues sur 4 établissements distants de plusieurs dizaines de kilomètres.
 Pour les élèves nivernais, car des viviers de titulaires remplaçants vide une semaine après la rentrée, cela signifie qu’il ne reste aucune capacité pour remplacer les congés maladies lors des épidémies hivernales, les congés maternités ou encore les départs à la retraite qui auront lieu après le premier trimestre.

Pour le SNES-FSU, il est grand temps de revaloriser les salaires et d’améliorer les conditions de travail des enseignants si l’on veut que les étudiants se tournent à nouveau en nombre vers le métiers d’enseignants.