Mépris d’abord car le gouvernement refuse d’écouter les professionnels de terrain que sont les enseignants. Au lieu de répondre aux besoins des élèves et des enseignants tant au lycée qu’au collège, il fait de la communication en maintenant une réforme du collège dont il est clair qu’elle ne respecte ni les uns ni les autres.
Tensions dès cette rentrée au collège d’abord, où il faudra tordre la réforme pour limiter ses errements. Maintenir au mieux des conditions d’apprentissage pour les élèves et notre liberté pédagogique est une nécessité pour l’avenir du système éducatif et du métier d’enseignant. Mais les problèmes et difficultés sont considérables (changement simultané de tous les programmes, nouveaux dispositifs, .... ) et certains aspects négatifs ne sont pas incontournables (bilangues, latin, mixité sociale...)

Tensions à venir au lycée car l’articulation collège-lycée va singulièrement se compliquer dès la prochaine rentrée.

Mépris encore lorsque le ministère, à l’approche des élections présidentielles, met en œuvre une réforme de la grille indiciaire dont l’application est essentiellement renvoyée au bon vouloir du gouvernement qui sortira des urnes. Cette réforme tient aussi, sur certains points, du miroir aux alouettes : annonce d’une classe exceptionnelle qui finalement ne concernera que bien peu de collègues tant les conditions d’accès sont restrictives... Pourtant, sur la question salariale, il y a réellement urgence. Avec les conditions de travail que le ministère continue de dégrader, ce sont les deux aspects qui conduisent les étudiants à ne pas se tourner vers les métiers de l’enseignement. Comme le montrent encore cette année les places vacantes au CAPES ou même à l’agrégation alors que nous connaissons un chômage important !

La coupe est pleine, et la grève du 8 septembre quelques jours après la rentrée est là pour le dire clairement !!!