2009-2010
pour la défense de l’emploi, des salaires et des retraites.
paru le vendredi 28 mai 2010 , par
La Place de la Libération à Dijon n’était pas noire de monde, mais c’est là que s’est formé un cortège d’environ 4500 manifestants (selon les organisations syndicales), incontestablement plus nombreux qu’en Mars dernier. Il y avait aussi un rassemblement de 600 personnes à Montbard, ce qui était important pour la taille de la ville.
Certes, les principales forces représentées étaient celles de la CGT et de la CFDT, et on aurait bien aimé que les syndicats de la FSU soient plus visibles, notamment pour le 2nd degré. Mais ce qui frappait était la similitude des slogans et des revendications d’un groupe à l’autre :
– maintien de l’âge légal du départ en retraite à 60 ans
– augmentation des salaires et des pensions de retraite
– amélioration du taux d’emploi et diminution du chômage...
La crainte d’un avenir incertain, et de l’augmentation des annuités pour avoir le droit prendre une retraite bien méritée, était dans tous les esprits : les enseignants, en particulier, ne conçoivent pas de devoir faire face à des classes réclamant toujours plus de dynamisme pédagogique et d’énergie, au-delà de 60 ans... mais s’ils partent en retraite avec une carrière incomplète, le système de décote les appauvrira de façon drastique, et c’est inacceptable car profondément injuste !
C’est donc dans une ambiance morose que s’est déroulée la manifestation, les jeunes collègues étant inquiets des perspectives annoncées par le gouvernement, et les plus anciens étant révoltés qu’on puisse toucher à des acquis sociaux conquis de haute-lutte : un collègue en retraite dans un mois était là par solidarité, et par conviction ; une autre ne pouvait se résigner à regarder passer la réforme sans rien faire ni rien dire.
Tous souhaitaient que les organisations syndicales défendent fermement des revendications unitaires claires, pour maintenir un système de retraite par répartition, avec un financement socialement équitable , et surtout permettant à tous les salariés de profiter d’une nouvelle vie après de longues années consacrées au travail.
