Communiqué de presse du SNES-FSU 58 :

Les personnels des lycées et collèges sont en grève aujourd’hui à l’appelle du SNES-FSU pour protester contre les dégradations qu’ils vivent dans leurs établissements :

– les conséquences des suppressions massives de postes de ces dernières années sur leur conditions de travail (classes surchargées : 36 en seconde dans certains lycées du département, ou plus de 26 dans certains collèges du département, disparitions progressives des dédoublements, "horaires plancher" dans les collèges [1] , des compléments de services parfois très éloignés avec certains enseignants affectés sur 3 ou 4 établissements ), contrairement aux annonces officielles le taux
d’encadrement est en baisse dans notre académie car lorsque que l’on considère le nombre d’enseignants sur le terrain, pour 1600 élèves de plus, il augmente de 16 temps plein par rapport à l’année dernière.
– les conditions de stage des nouveaux recrutés qui, au lieu d’avoir du temps de formation sur leur temps de travail, commencent dès cette rentrée avec un service complet d’enseignement. Leur formation étant fortement réduite et renvoyée à plus tard.
– un traitement des personnels qui se dégradent avec une politique managériale qui décourage ceux-ci.
– l’empilement des tâches qui sont demandées aux enseignants.
– la remise en cause du service public d’orientation (En Saône et Loire, sur Châlon sur Saône les Conseillers d’orientation n’ont pas de locaux en cette rentrée).
– les moyens de remplacement sont en forte dégradation. Dans de nombreuses disciplines même numériquement importantes comme l’anglais ou les mathématiques, le Rectorat n’a quasiment plus aucun potentiel de remplacement alors que les postes ne sont pas tous pourvus et que les besoins en remplacement en début d’année sont toujours plus faibles qu’en hiver. Les derniers titulaires remplaçant sont envoyés parfois à 120 km de leur domicile dans des zones où il n’y a plus aucun remplaçant disponible.

Les personnels demandent une politique ambitieuse pour l’Éducation avec des créations de postes en nombre suffisant, une revalorisation des métiers de l’Éducation Nationale, l’abandon des réformes qui dégradent le système éducatif, des conditions de travail pour les enseignants et leurs élèves qui permettent de faire avancer chacun d’eux.

Avant la grande journée de grève sur les retraites du 7 septembre à laquelle ils participeront massivement, cette journée de grève du 6 septembre doit interpeler chaque citoyen : le gouvernement ne peut continuer de dégrader le système éducatif dans notre pays pour faire des économies budgétaires car c’est la formation des citoyens de demain, nos élèves, leur capacité d’innovation et leur niveau de qualification qui sont mis à mal. Un mauvais calcul où pour équilibrer son budget annuel, le gouvernement sacrifie la prospérité future de notre pays.

La section départementale du SNES-FSU