Accueil > Technique > Départements > Yonne > Archives > Unes de l’année scolaire 2004-2005 > La technique ne suffit pas pour faire réussir les élèves. Il faut aussi de (…)

« Rentrée techniquement réussie » selon l’administration. C’est vrai que depuis le fameux « pas de classe sans enseignant » elle excelle en bricolage : collègues nommés à cheval sur 2, voire 3 établissements, ou nommés dans des disciplines connexes de celle du recrutement, elle n’hésite pas à tout (imp)oser pour que parents ni élèves ne sortent pas dans la rue réclamer des profs.

Mais la technique a ses limites : les collègues ont vite découvert que ce n’est pas encore cette année qu’ils auront les moyens de leur ambition. Les premiers contacts avec les correspondants SNES dans les établissements de l’Yonne font ressortir (liste non exhaustive !) de nombreux groupes ou classes avec plus de 24 élèves dans les collèges (31 en EPS à J. Prévert à Migennes...) et au-delà de 30 en lycées (souvent 35 ou plus d’ailleurs !), un encadrement éducatif, social et médical insuffisant (voire inexistant !), et une formation continue désuète.

Pourtant, dans l’Yonne, les résultats aux tests, aux évaluations, aux examens sont moins bons qu’ailleurs, à tous les niveaux de notre école ! Qui semble s’en soucier parmi nos responsables départementaux, académiques ou nationaux ?
Pas l’inspecteur d’académie ni le recteur qui appliquent scrupuleusement, dans l’Yonne, la même technique qu’ailleurs, la « rationalisation » :
 consignes de baisse des cas de redoublement,
 suppression de toutes les structures qui ne font pas le plein,
 regroupements d’élèves tant qu’on peut (ça ne gêne pas l’administration de mettre ensemble des LV2 de 4ème avec des LV2 de 3ème !).

Bref, on rogne, on taille, on économise.

La même technique qu’au niveau national : 5 500 postes de type collège-lycée en moins au budget 2005 (en fait, 7 500 de moins à la rentrée 2005 avec les licenciements des enseignants précaires). Et toujours la baisse de notre pouvoir d’achat (moins 20% -1/5ème !!! - depuis 1982 !!!)

Ne manquait plus que Thélot pour nous mettre complètement la tête dans le sac :

Le nombre de bacheliers diminue et reste bien loin des objectifs de la loi de 1989 ? Taisons toute ambition pour les jeunes... et laissons la formation tout au long de la vie organiser sa sélection « naturelle » ;

Il faut réduire le nombre de fonctionnaires ? Recrutons des enseignants sur un nouveau statut, qui travailleront 22 à 26 heures par semaine, qui seront polyvalents en collège et supprimons les TZR ;

Les chefs d’établissement embauchent déjà les assistants d’éducation ? Qu’ils recrutent aussi les autres personnels et qu’ils donnent leur avis à la mutation au départ ou à l’arrivée dans l’établissement ;

Etc.

Et pour faire bonne mesure : anglais « international » pour tous dès le primaire, non mais !

Thélot, c’est comme du Allègre à la puissance 10

Ça ne présage rien de bon pour le système éducatif ambitieux qu’on a au SNES pour le second degré...
A moins que ...

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