SNES-FSU 89
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Thélot / le SNES : on ne parle pas de la même école (1)
Primaire - collège : le socle commun. Une ambition bien pauvre...paru le vendredi 15 octobre 2004 , par
– Thélot : « le socle commun des indispensables pourrait comprendre les fonctions primordiales suivantes : lire, écrire, maîtriser la langue et les discours, compter, connaître les principales opérations mathématiques, s’exprimer (y compris en anglais de communication internationale), se servir de l’ordinateur, vivre ensemble dans notre République. »
– Le SNES : La culture c’est l’acquisition de connaissances, mais aussi des outils pour comprendre, trier, synthétiser, cerner les problèmes et les résoudre. Les savoirs scolaires ne forment pas un tout homogène, chaque discipline a des objectifs parti-culiers qui concourent tous à faire grandir, à enrichir la personnalité, à développer la capacité de jugement des élèves. La culture commune ne s’arrête pas au collège. Il faut construire la culture commune jusqu’à la fin des lycées en même temps que l’accès à des spécialisations, en coordonnant les programmes avec des parties interdisciplinaires identifiées et en luttant contre la hiérarchie des savoirs. Le socle commun proposé par Thélot repose sur une conception réductrice des savoirs, des compétences et des comportements et reste opposée de fait à l’idée d’objectif collectif pour le système édu-
catif en terme d’accès au niveau bac et à l’enseignement supérieur
– Thélot : « Les apprentissages seraient personnalisés afin que tous les élèves parviennent à maîtriser le socle commun des indispensables. Les pratiques pédagogiques et les temps d’apprentissage seraient adaptés aux besoins des élèves. »
– Le SNES : Les missions du système éducatif sont déclinées comme des missions visant l’élève individuellement, niant le rôle de l’école au plan des liens qu’elle construit, des références communes, de son impact sur la société et sur les identités cultu-relles, des contradictions que lui imposent les inégalités réelles.
Contrairement à Thélot le SNES pense qu’il faut instituer une capacité à travailler et vivre ensemble par la mutualisation des savoirs et la création de liens de travail. Cela ne peut se faire que dans des classes moins chargées avec des professeurs qui ont du temps pour mieux travailler ensemble.