5 mai 2007

Technique

Formation des maîtres : la réforme des IUFM

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La loi Fillon a institué l’intégration prochaine de tous les IUFM à des universités de rattachement. Dans notre académie, trois niveaux de réflexion-action président au processus d’intégration de l’IUFM à l’Université de Bourgogne :

1) Un cénacle restreint associant direction de l’Institut, présidence et chancellerie de l’Université.

2) Trois groupes de pilotage strictement paritaires (5-5) :

  • sur la formation et la recherche.
  • sur la gouvernance de la future composante.
  • sur l’organisation administrative.

3) Une commission permanente de suivi de l’intégration, ouverte aux seuls membres élus du C.A. et du Conseil Scientifique et Pédagogique de l’IUFM.

Le décret Fillon fixe l’intégration au plus tard le 1er janvier 2008. Au-delà, la composante intégrée aura 3 mois pour voter ses statuts, avant validation par le CA de l’Université. Une course contre la montre est engagée.

L’universitarisation de l’IUFM repose surtout, avec force, les enjeux d’une nouvelle définition de la formation des maîtres, dans le contexte actuel de l’Europe.

Les demandes de la FSU :

 Obtenir la création d’un mastère spécifique à visée professionnelle (actuellement refusé par la DGES [1] sous le prétexte que l’IUFM ne dispose pas d’école doctorale propre), alors que la formation actuelle s’y prête déjà (pré-paration du mémoire, stage en responsabilité, durée d’études).
 Ne pas séparer les degrés 1 et 2 en terme de mastérisation.
 Obtenir des crédits ECTS [2]
pour les PLC1 [3]
en M1
 [4]. L’IUFM deviendrait, sinon, la seule composante de l’Université à assurer une formation non diplômante !
 Obtenir du Ministère un cadrage national de l’intégration, sous tous ses aspects (devenir des personnels, aspects matériels, fléchage des crédits d’État dans le cadre de l’article 713-9, etc.).

L’IUFM de Bourgogne dispose d’un potentiel propre de 32000 heures par an pour la formation initiale et continue (sur les 66000 dispensées au total dans l’académie de Dijon), délivrées à 60% par des formateurs associés. Seront-elles garanties à l’avenir ?

En attendant, le congrès national du SNES, réuni à Clermont-Ferrand en mars 2007, a voté une demande de moratoire, tant les difficultés (techniques et politiques) s’affichent partout.