
Le SNES-FSU a été reçu vendredi 23 mai avec d’autres syndicats lors d’un groupe de travail au rectorat sur le métier d’AEd et son évolution. Nous demandions depuis quelques années ce GT pour enfin réfléchir aux modalités de carrières liées à la cédéisation des AEd après 6 années de service.
Un vadémécum AEd est en cours de rédaction et sera présenté au Comité Social d’Administration de juin pour une application dès la rentrée de septembre 2025. Ce document sera à destination de tous les acteurs concernés (AEd, chefs d’établissement, CPE, gestionnaire... ).
Représentaient l’administration :
Messieurs Christophe Petitjean, Secrétaire général adjoint, Bruno Dupont, SGA et DRH, Pierre-Etienne Thépenier, chef DPE, Frédéric Wullschleger, gestionnaire du lycée Niepce des AEd mutualisé es, ainsi que Mesdames Anne Guené-Zaepfel, cheffe de bureau de la DPE 1 et Hafida Azzabi, gestionnaire DPE 1-8 en charge des AEd.
Le SNES-FSU a remercié les services du rectorat pour les documents de travail transmis (projet de vadémécum et documents statistiques avec des données au 6 mai 2025) ainsi que pour la tenue de ce GT tant la problématique de l’encadrement éducatif est complexe dans notre académie rurale très étendue.
Dans notre académie, il y a actuellement 242 AEd cédéisé
Le SNES-FSU soulève les problématiques pouvant être induites par l’âge parfois « avancé » de certains AEd en ce qui concerne la médiation éducative. Une autre O.S. y voit plutôt un avantage du fait d’une plus grande expérience...
Le SNES-FSU demande s’il y a un quota de CDI ?
Le DRH précise que cela doit aller dans l’intérêt collectif... Il ne donne pas de réponse définitive... et précise qu’il n’y a pas eu de refus à ce jour de la part de la Rectrice lorsque l’AEd concerné n’a pas d’avis négatif du chef d’établissement.
Le SNES-FSU s’interroge sur la mobilité des collègues cédéisés. Tant que les AED cédéisés sont employés par la Rectrice ils ne sont pas mobiles. S’ils sont employés par l’État les choses peuvent évoluer.
Le SGA précise qu’à ce jour, il n’est pas envisagé d’une possibilité de mesure de carte « éducative ».
Par exemple, en cas de réduction de la dotation d’ETP, le a dernièr e AEd cédéisé e ferait l’objet d’un licenciement pour absence de besoin, et non d’une ré-affectation.
Se pose aujourd’hui le problème du nombre de CDI par établissement... Certains établissements ayant déjà des CDI refusent de prolonger certains collègues...
Le SGA reconnait la peur des CE s’il y a une baisse du nombre de postes... et donc de la possibilité de licenciement. C’est un problème de culture à faire évoluer face à la nouveauté de ce statut...
Le GT a ensuite pris le vadémécum page par page (57)... c’est cela aussi le travail syndical militant.
Le SNES-FSU a demandé des précisions :
- sur l’exercice du droit de grève...
- sur le fractionnement des congés : en tant que contractuel de l’État, les AEd ont droit au fractionnement des jours de congés. Cela correspond à une diminution de 2 jours de temps de travail (14h) pour un temps plein. L’administration confirme et indique que cela est pris en compte lors de l’établissement des emplois du temps des AEd en début d’année. Les organisations syndicales présentes demandent à ce qu’une mention à ce sujet soit ajoutée au vademecum.
- sur la récupération de jours fériés dans les calculs des services : l’administration confirme qu’un jour férié n’a pas à être récupéré et s’étonne de cette pratique... Renseignements seront pris auprès du service juridique en ce qui concerne les contrats de remplacement. L’administration évoque la possibilité de rappeler cette règle le cas échéant.
Enfin, un projet de grille indiciaire est présenté... tout en rappelant que l’évolution de carrière ne sera absolument pas automatique mais dépendra de l’évaluation du chef d’établissement...
Le SNES-FSU a souligné l’indigence de cette « carrière » au niveau indiciaire :
+ 5 points d’indices majorés entre chaque échelon du 1er au 3e... puis 10 points pour chaque nouvel échelon jusqu’au 10e !
Une « carrière » pour un e AEd cédéisé e démarrant à l’indice majoré 375 (fixé au niveau national) soit 1 846,04 € en brut mensuel pour terminer à l’indice 455 soit un brut mensuel de 2 239,86 €, 30 ans après l’obtention d’un CDI... cela laisse ... rêveur !
Un AEd en CDD est rémunéré sur la base de l’indice 366... sans revalorisation salariale pendant 6 ans !
Le SNES-FSU dénonce la faiblesse des rémunérations qui ne permet pas de lutter contre la désaffection pour les métiers de l’Education nationale...
Le rectorat précise que cette grille est majoritairement reprise dans beaucoup d’académie (comme à Besançon par exemple) car elle est calquée sur la grille indiciaire des AESH.
Le SNES-FSU attend donc avec impatience la rédaction finale du document qui sera présenté au CSA du 23 juin afin de répondre aux questions des collègues AEd. Au SNES-FSU, la cotisation est à 25 € pour l’année scolaire, dont 2/3 en remboursement d’impôt ! Syndiquez-vous ! Plus il y a d’AEd syndiqué
es, plus vos voix porteront.Pour le SNES-FSU, Cécile PIAUX, Thomas VOLTERRANI et Pierre GIEZEK