- La violence en milieu scolaire
FO, dans sa déclaration préalable avait indiqué que le ministre, en retirant des emplois d’encadrement et d’enseignement, organisait la violence dans les établissements.
Le recteur ne veut pas laisser dire ça ...
Selon lui, il faut que nous nous interrogions sur pourquoi nous en sommes arrivés là. Il a constaté, en visitant des écoles maternelles et primaires que dans les classes était affiché le règlement intérieur de l’école qui stipulait « tu ne frapperas pas, tu ne racketteras pas... ». Ça l’a beaucoup étonné ! Nous aussi : nous ignorions que les élèves savaient lire en maternelle ! (mais c’est peut-être dans les écoles privées ?? « tu ne tueras point, tu tendras la joue gauche ... »)
Selon le recteur, pour résoudre les problèmes de violence, pas besoin de personnels supplémentaires, il faut commencer par faire respecter certaines règles élémentaires de politesse : demander déjà aux élèves de se lever quand le maître arrive dans la classe (déjà, en soi, c’est impoli que les élèves soient dans la classe avant le maître !)
Il faut refuser la licence (dans les écoles !! la licence !! tous pervertis déjà tout petit...), revenir à des comportements sociaux qui doivent être la norme.
Le recteur est partisan de la tolérance zéro (c’est un copain de Sarkosy ?). Quand il y a un dérapage, si minime soit-il, il faut donner les suites que cela justifie (exclusion temporaire, etc...)
FO a aussi parlé dans sa déclaration préalable des voitures des collègues saccagées (les voitures, pas les collègues) à Epirey. Le recteur assure que les victimes des actes de violence auront la protection juridique due aux fonctionnaires. Il va faire diffuser dans les établissements toutes les circulaires et notes de service sur la protection des personnes.
– Sur la fermeture d’Epirey et d’autres établissements
Le recteur dit qu’en Saône et Loire, le conseil général réfléchit à la fermeture de Camille Chevalier et Jean Zay pour construire un collège qui serait à mi-distance des 2 fermés. Cela permettrait (comme dans le cas d’Epirey à Dijon) de regrouper des élèves de milieux différents pour favoriser la mixité sociale.
Le contexte de la rentrée 2006
Les effectifs
Pour déterminer le nombre d’emplois à retirer le ministère prend en considération l’évolution démographique et la situation de chaque académie relativement aux autres.
Depuis 1998, 7% des équivalents temps pleins (ETP) de l’académie ont été supprimés.
Graphiques à l’appui, le recteur démontre que le taux d’encadrement s’est amélioré dans le 1er comme dans le second degré. En 2006, l’effectif élèves total équivaudra à 86,57% de celui de 1998 alors que l’effectif enseignants correspondra à 91,18% de ce qu’il était en 1998.
Le recteur dit qu’il faut ajuster les moyens disponibles aux besoins tels qu’ils résultent du nombre d’élèves.
C’est sûr qu’à partir de là, on n’est plus sur la même longueur d’onde puisque, nous, nous partons des besoins exprimés pour ensuite déterminer quels moyens il faut affecter à la satisfaction de ces besoins !
Une certaine idée de la solidarité ...
La volonté du recteur est d’assurer le service public sur la totalité du territoire de la région Bourgogne. Mais ... si on veut garder le service public partout, il faut accepter d’en payer le prix, c’est-à-dire accepter :
– qu’il y ait ici et là 15 à 18 par classe,
– et qu’il y ait dans les zones urbaines, 28, 29, 30 élèves par classe.
Mais, que l’on se rassure, les ZEP seront protégées : 23 à 24 élèves par classe.
Le scoop, là où le recteur innove, c’est que, comme il a conscience que les conditions de travail sont difficiles dans les établissements où les classes sont chargées, il propose d’aménager le mouvement des personnels pour que les collègues tournent sur les écoles et les établissements à conditions de travail différentes. Autrement dit : faire en sorte que quelqu’un qui a passé un certain temps dans un établissement où les classes sont chargées puisse aller faire un tour quelques années dans un autre où les effectifs sont moins lourds. Il n’a pas parlé de faire tourner aussi les élèves, mais on pourrait le lui suggérer : pour améliorer leurs conditions d’études, pourquoi ne pas envoyer quelques citadins, les sauvageons de préférence, à la campagne ?
Le recteur propose aussi (toujours dans le cadre de solidarité intra-éducation nationale) de faire fonctionner les petits établissements en réseau comme cela se fait en école. Par exemple, cela permettrait d’offrir aux élèves la DP3h qui ne pourra pas ouverte dans tous les collèges.
Les mesures pédagogiques mises en place à la rentrée 2006 :
– développement des PPRE afin de mieux assurer l’égalité des chances. Tout le monde y croit.
– mise en place de la DP 3h dans l’ensemble des collèges. Tout le monde y croit mais ça va saigner (voir plus bas)
– mise en place de la DP 6h dans les LP et dans quelques collèges
– les dispositifs dérogatoires en 3e et l’alternance en 4e sont maintenus, mais les 4e techno sont supprimées (mesure nationale).
– mise en place du B2i
– mise en place des lycées des métiers
Rappel : Dans l’académie de Dijon, tous les lycées des métiers ont été labellisés en 2002 :
– Lycée polyvalent “Marcs d’Or” Dijon : Lycée des métiers du bâtiment
– Lycée polyvalent Bonaparte Autun : Lycée des métiers du bois et de l’ameublement
– Lycée professionnel automobile Chalons-sur-Saône : Lycée des métiers de la maintenance des véhicules, du transport et de la logistique
– Lycée professionnel Gambetta-Vauban Auxerre : Lycée des métiers de l’hôtellerie restauration
– Lycée polyvalent CetR. Janot Sens : Lycée des métiers de la plasturgie et des outillages associés
Premier degré
Très légère hausse des effectifs : + 226 élèves sur un total de 143 000, soit 0,2% d’augmentation.
Cette hausse est due à l’enseignement élémentaire car les effectifs baissent en préélémentaire ce qui peut faire penser à une baisse en élémentaire dans 2-3 ans.
1 000 emplois supplémentaires de prof des écoles ont été inscrits au budget 2006 dont 200 pour titulariser des collègues de Mayotte et 800 pour faire face aux hausses d’effectifs.
Dans l’académie, les prévisions sont les suivantes :
– + 51 élèves en Côte d’Or,
– - 116 dans la Nièvre,
– + 227 en Saône et Loire,
– + 66 dans l’Yonne.
Le recteur a souhaité procéder à un redéploiement des moyens entre les 4 départements vu que la dotation académique pour le 1er degré est reconduite à l’identique de celle de l’an dernier : 0 création de poste malgré 228 élèves en plus.
Du fait des contraintes de structure (la Nièvre a beaucoup de petites structures d’où un P/E (nombre d’enseignants par tranche de 100 élèves) plus important que dans les 3 autres départements), le recteur a décidé que la Nièvre contribuerait au rééquilibrage des dotations entre les départements. Faut bien qu’un département donne aux autres ce que l’état refuse de leur octroyer !
Donc :
– la Saône et Loire qui a la plus forte augmentation d’effectif (pour 2006 mais aussi 2005) aura 10 postes supplémentaires
– l’Yonne en aura 2 de plus (elle en a eu 9 de plus à la rentrée 2004 et 10 à la rentrée 2005)
– la dotation de la Côte d’Or ne bouge pas : 0 poste redéployé
– la Nièvre paie son écot : moins 12 postes !
Tout cela permet, paraît-il, de garder une situation où les taux d’encadrement sont relativement stables.
Nous faisons remarquer que depuis 2 ans l’académie a enregistré dans le 1er degré 950 élèves de plus mais que 0 poste a été créé
– comment augmenter la scolarisation en maternelle, notamment celle des 2 ans ?
– alors que des efforts ont été faits en matière de formation continue dans le 1er degré, les collègues ne peuvent pas partir en stage parce que les remplaçants sont en nombre insuffisant.
– pourquoi ne pas continuer à recruter sur les listes complémentaires ?
– en ZEP, les équipes souhaitent garder les maîtres supplémentaires ; comment faire avec cette dotation ?
– comment la loi sur le handicap va-t-elle pouvoir se mettre en place correctement : quid des enseignants référents ? Comment vont être recrutés les emplois vie scolaire rattachés à la scolarité des enfants handicapés ? Les secrétaires de CCPE sont en nombre insuffisant.
– en 2 rentrées, la Saône et Loire accueillera 645 élèves de plus mais n’aura reçu que 3 postes supplémentaires (- 7 postes en 2005, + 10 en 2006)
Réponse du secrétaire général du rectorat :
– la scolarité à 2 ans n’est pas une fin en soi. La priorité n’est pas d’augmenter la scolarisation des 2 ans, on n’est pas dans cette dynamique.
– les remplaçants comptent pour environ 7,5% du total des professeurs des écoles. C’est un taux qui permet de remplacer correctement. (ah bon ?)
– concernant le handicap, le rectorat avoue être en difficulté pour répondre : la loi est récente ; les conventions avec les départements ont été signées dans 3 départements (pas dans la Nièvre)
– sur les emplois vie scolaire : réponse au CTPA de fin mars.
– Il n’y a plus de recrutement sur les listes complémentaires car ces recrutements se font seulement pour pourvoir des besoins permanents et définitifs et non des besoins ponctuels ou occasionnels comme ceux qui apparaissent maintenant.
Présentation générale de la rentrée dans le 2d degré
Mise en œuvre des décisions nationales :
– fermetures des 4e techno,
– fermeture des 3e PVP mais ouverture, en parallèle de la DP 6h,
– fermetures des bac pro en 3 ans mais ouverture en parallèle des BEP correspondants
Mesures d’ajustement :
– suites des fermetures décidées en 2005
– suites en terminales des choix d’ouverture de spécialité(s) en 1re STG l’an dernier
– mesures d’adaptation de la capacité des filières (réduction ou augmentation des capacités d’accueil)
Mesures nouvelles
– certaines formations souffrent de la désaffection des élèves et le recteur se doit (nous imaginons combien cela lui fend le cœur ...) de tirer les enseignements des conséquences des choix d’orientation des élèves : fermetures de certains bac pro et BTS
– fermeture de certaines filières technologiques mais ouverture de la SMS (filière techno elle aussi, le recteur ne semble pas le savoir ...)
– ouverture de sections européennes en anglais et espagnol (sous réserve de trouver les enseignants répondant aux profils des postes)
En conclusion, le recteur a la volonté de tenir compte de la réalité des choses mais n’a la volonté :
– ni de sacrifier les petits établissements
– ni de saper le service public dans les secteurs ruraux.
Un doute plane ...
Les retraits d’emplois d’enseignants dans le 2d degré : moins 186 ? Non ! moins 203 ? Non plus ! moins 223 !!!
Justification de 186 suppressions de postes par l’évolution des effectifs élèves :
– à la rentrée 2005 : - 2 700 élèves
– à la rentrée 2006 : - 2096 élèves. Cette baisse touchera tous les cycles du second degré (1er, 2d, post bac). Elle sera de 1 741 élèves dans les collèges de l’académie, l’Yonne étant le département qui perdra le plus : 2,56% de son effectif élèves en moins.
Il y a des retraits d’emplois dans le budget de l’éducation (ah bon ??) et il faut procéder à un redéploiement entre les académies. Celle de Dijon est ponctionnée de 186 emplois : 176 emplois de titulaires et 10 ETP de stagiaires.
Mais comme si ça ne suffisait pas... il faut aussi tenir compte des « pertes de potentiel » !
Justification de 17 suppressions de postes supplémentaires par la « perte de potentiel » :
Le recteur reçoit des emplois : pour la rentrée 2006, la dotation 2005 amputée de 186 ETP
Le rectorat calcule alors un nouveau truc qui permet de justifier une nouvelle amputation de la dotation académique : le rendement horaire des emplois. Ce RDE serait régulièrement en baisse dans l’académie (mais, comme on ne nous l’a jamais donné les années passées, ... difficile de vérifier !). Cette année, la baisse du RDE correspondrait à 17 ETP.
Comme nous demandons un peu plus d’éclaircissement, nous apprenons que
– à la rentrée 2005, le rendement horaire était de 17,7422 pour les personnels titulaires et 5,8737 pour les stagiaires.
– en 2005, il était de 17,7690 pour les titulaires et de 6,1364 pour stagiaires.
Et alors ??? ça veut dire quoi ??
Le RDE est lié aux apports des enseignants :
– un agrégé apporte 15h
– un certifié apporte 18h
– un collègue à temps partiel amène la quotité de son salaire et non celle de son temps de travail (et oui, chacun se souvient que nous avons à faire à des gestionnaires, pas à des pédagogues !)
Ainsi, si lors du mouvement inter académique, plus d’agrégés entrent dans l’académie qu’il n’en sort, mécaniquement, le RDE diminue... Ou , si, du fait des suppressions de postes dans l’académie, le nombre d’agrégés est stable, mais celui des certifiés diminue, le RDE baisse. Apparemment, c’est cette dernière hypothèse qui s’est réalisée.
Le problème c’est que le recteur reçoit du ministère des emplois (= des « équivalents temps plein » = ETP) et donne aux établissements des postes. En terme de dotation dans les établissements, il y aura donc, à la rentrée 2006, 203 postes (186 « retraits » + 17 « pertes de potentiel ») en moins dans les collèges et les lycées de l’académie. Mais ... ce n’est pas tout !
Le décompte des 223 suppressions de postes :
– 114 suppressions (20 en LP et 94 en lycée généraux et technologiques) liées à la démographie (= suppressions de classes), aux suites des modifications de structures engagées à la rentrée 2005 (par exemple : fermeture d’une 2e année de formation à la rentrée 2006 quand la 1re année a disparu à la rentrée 2005) et au fait qu’il y a encore des 4e techno en LP et qu’elles vont disparaître (tiens, les moyens devaient être mis en réserve quelque part ...)
– 87 suppressions (pour mémoire) en collèges
– donc total 1 = 201 suppressions de postes (114 + 87) hors modification de l’offre de formation à la rentrée 2006.
– 22 suppressions de postes en LP et lycée dues à « l’adaptation » de l’offre de formation (= ouvertures, fermetures, modifications des capacités d’accueil)
– d’où total 2 = 223 postes supprimés ! On est donc au dessus des 203 suppressions (186 + 17 pour perte de potentiel) annoncées en début du groupe de travail
Tous les moyens retirés sont des postes, donc, dans la dotation académique, la part des heures supplémentaires va augmenter.
Mais, tous les établissements ne consomment pas toutes les HSA que le rectorat leur donne (et oui : il y a des collègues qui en ont ras la casquette de faire des HSA !), ce qui pose problème... Aussi, le rectorat, si besoin est, pourra transformer des HS en heures postes à hauteur de 20 postes. Il y a donc une « réserve », un « matelas » de 20 postes.
C’est ce qui explique que le recteur, lors du CAEN, après avoir annoncé en introduction la suppression de 223 postes, a rectifié le tir par la suite en déclarant qu’il n’y avait que ... 203 suppressions. Argutie ...
La rentrée dans les collèges de l’académie
Ce sont les collèges qui perdent le plus d’élèves mais le rectorat a choisi de retirer un peu moins de la moitié des postes en collège : 87 suppressions.
- L’heure non affectée en 5e et 4e reste dans les dotations départementales mais la moitié servira à financer les mesures nouvelles :
– le PPRE en 6e,
– la DP 3heures
Autrement dit, il ne restera plus qu’1/2 h non affectée en 5e et 4e , les mesures nouvelles étant financées par des moyens .... déjà existants, détournés de leur affectation initiale.
- UPI (unités pédagogiques d’intégration)
Nous faisons remarquer que depuis 3 ans les UPI ont des moyens constants alors que le nombre d’élèves accueillis en UPI augmente.
Et oui, dit le secrétaire général, c’est comme ça ...
- Le H/E (nombre d’heures par élève) dans les collèges
Nous demandons la raison du décrochage du H/E de la Saône et Loire par rapport aux autres départements.
Cela viendrait de la structure des collèges : elle est moins coûteuse en Saône et Loire, par exemple, qu’en Côte d’Or parce que la taille des collèges en Saône et Loire est plus importante qu’en Côte d’Or ou dans la Nièvre. Le fait d’avoir des collèges de petite taille entraîne un « surcoût » payé par les départements où les collèges sont de taille plus importante...
C’est ce que le recteur appelle « le prix à payer » du maintien du service public dans les territoires ruraux.... (voir plus haut).
- La DP 6h (classe de 3e , généralement implantée en LP, avec l’option lourde découverte professionnelle de 6h)
L’effectif dans les classes de DP 6h est souvent de 30 élèves. L’enseignement général n’y est pas dédoublé : 3h30 en HG et 4 en math en classe entière !
Pour justifier qu’il n’y ait pas davantage d’ouvertures de DP 6h (alors qu’il y a 2 demandes pour une place offerte), on nous parle de l
atavisme bourguignon qui favoriserait le manque d’ambition scolaire... il faut donc encourager les jeunes à aller dans l’enseignement général, technologique et professionnel plutôt que de s’orienter vers la 3e DP 6h. Pour ce faire la consigne donnée aux chefs d’établissement est de repérer dès la 5e / 4e les décrochages et de les prévenir en utilisant les remédiations suivantes dans l’ordre :
1. les dispositifs d’aide
2. la DP 6h
3. le pré-apprentissage
Nous faisons remarquer que l’apprentissage est sélectif (pour peu qu’il soit « trop » gros, « trop » basané, « trop » ..., le jeune ne trouvera pas de contrat) et nous pensons que la voie professionnelle sera plutôt proposée en choix 3, après que les 2 autres aient échoué.
Bien que scolarisés en LP, les élèves qui sont en 3e avec DP 6h sont toujours collégiens : ils doivent donc suivre les référentiels du collège, ce qui pose des problèmes de « compétences » dans certaines matières, les collègues PLP n’ayant pas exactement la même formation disciplinaire que les profs de collège ou lycée général et technologique. Mais :
– Les PLP de biotechno ont été validés par les IPR pour enseigner les SVT (du socle commun)
– Les arts plastiques sont faits par les profs d’arts appliqués
– Le problème de l’éducation musicale sera traité comme cette année : pas de musique, du dessin !
Pour les collèges qui voudraient la DP6, il faut faire un projet pédagogique décrivant le dispositif qui serait mis en œuvre et le collège des IA-IPR validera ou non le projet.
- Les 4e techno et le pré-apprentissage
Nous notons que le retrait de la 4e techno n’a pas fait disparaître les élèves : ils sont toujours dans nos établissements (ce dont nous nous félicitons) mais rien de spécifique ne leur est proposé pour les aider (ce que nous regrettons !).
On nous répond que, bien évidemment les 4e techno ont disparu, c’est une mesure nationale, mais que les établissements ont toute latitude pour mettre en œuvre les dispositifs pertinents pour aider les élèves. Encore faut-il en avoir les moyens ...
FO fait remarquer que les lycées privés (notamment Saint Joseph à Dijon) usent et abusent de la faculté de langage pour dire aux parents qu’ils offrent encore cette 4e techno. Le rectorat va veiller à ce qu’il soit mis un terme à cette pratique mensongère (faudra vérifier ...)
Les 4e techno concernaient 210 élèves dans l’académie
L’état et la région ont signé une convention dont l’objet est de viser au développement :
– de l’apprentissage et du pré-apprentissage en Bourgogne dans les EPLE
– de CLIPA et de CPA.
Le pré-apprentissage (= apprentissage « junior » = découverte des métiers comme cela se fait dans les CLIPA actuellement) sera ouvert dans les établissements fragiles (LP) de Varzy, Migennes, Montbard et Paray le Monial.
L’objectif affiché par le rectorat (là, franchement, personne n’y croit...) est de ramener les élèves en collège ou en LP après ce pré-apprentissage. Les 2 années de formation (1re année d’apprentissage « junior » + 2e année d’apprentissage) sont des années de « réversibilité » au cours desquelles le jeune et sa famille peuvent changer d’avis. Si tel est le cas, le collège aura obligation d’accueillir le jeune qui ne souhaite plus être en apprentissage.
Mais le rectorat reste très flou sur les modalités et le financement des ces mesures nouvelles :
– le dispositif ancien (les 4e techno) n’existe plus
– le dispositif nouveau (pré-apprentissage) n’existe pas encore
– les moyens affectés aux 4e techno sont mis en réserve quelque part et seront utilisés quand on en saura un peu plus .... Gare donc, à ce qu’une partie de ces moyens ne disparaisse pas !
L’ « apprentissage junior » sera mis en place selon le dispositif suivant :
– les élèves de 14 ans (« apprentis juniors 1re année ») resteront dans le système scolaire, avec le statut scolaire et auront, au cours de l’année, une période de stage en entreprise.
– les élèves de 15 ans (« apprentis confirmés ») auront le statut d’apprenti mais resteront dans les établissements scolaires pour y suivre des enseignements afin d’acquérir les éléments du socle commun qui leur sont nécessaires.
Quant au public visé par le pré-apprentissage, ce seraient :
– des élèves déjà sortis du système scolaire (on peut s’interroger sur les raisons de ces sorties à 14 ou 15 ans ...)
– des élèves très en difficulté notamment ceux des quartiers ruraux, sensibles et les élèves handicapés (??? pas de ségrégation à part ça ...)
En aucun cas, il ne doit s’agir d’élèves qui pourraient aller en LP.
Le rectorat dit qu’il faut un travail fin pour orienter les élèves destinés à l’apprentissage.
Quand nous demandons qui fera ce travail fin, on nous répond : les profs. Nous disons que cela revient plutôt aux Copsy car les profs ne sont pas formés pour une telle tâche. Nous intervenons sur la fin programmée de la catégorie des COPsy : 1 départ en retraite sur 5 remplacé ! Aucune réaction côté administration.
Nous demandons qu’on nous donne enfin copie du rapport de l’IPR sur apprentissage dans l’Yonne. On nous répond qu’il n’est pas d’usage que le recteur rende publics les rapports des IPR... Transparence...
La rentrée 2006 dans les Lycées, LP et EREA :
- L’élaboration de la carte des formations
Le Conseil régional est en train de préparer le schéma directeur pluriannuel des formations.
Les consignes du PRDF (programme régional de développement des formations) sont les suivantes :
– équilibre des territoires,
– renforcement des établissement sur leurs points forts (CF : les lycées des métiers)
– meilleure complémentarité entre les voies de formation, notamment celles implantées en lycées, dans les IUT et dans le supérieur ; il y a de nombreuses places vacantes en BTS et DUT or, un des objectifs de la loi Fillon est (paraît-il) d’augmenter les taux accès vers le supérieur (l’académie de Dijon a un des plus mauvais taux d’accès)
– permettre des poursuivre d’étude post BEP, notamment en médico social
– équilibre des voies professionnelles et technologiques et de l’apprentissage.
Ces consignes s’inscrivent dans le contexte démographique qu’on connaît ...
- Les fermetures de BTS en milieu rural.
D’après le secrétaire général du rectorat, à la rentrée 2005, il y avait :
– 471 places vacantes dans les formations bac + 2 (la moitié en BTS, l’autre moitié en IUT)
– 230 places vacantes en bac pro
– 171 places vacantes en BEP

Un effectif normal en BTS est un effectif d’au moins 24 étudiants. En dessous, c’est un BTS fragile qui doit fermer s’il n’arrive pas à retrouver un effectif « normal »
Le scoop (quoique ...) : le recteur ferme des BTS implantés dans des établissements où il n’y a pas une offre de formations pluridisciplinaire. Il faut, selon lui, réfléchir à l’implantation des BTS dans des établissements qui offriront plusieurs filières de formations (ça ne l’empêche pas de dire aussi qu’il faut recentrer les établissements sur leur point fort, donc une seule discipline ...) pour avoir un creuset de formations post-bac : recentrer le post-bac sur 2 ou 3 villes par département.
Par exemple, pour l’Yonne, ça donnerait 3 pôles de post-bac : Auxerre, Joigny et Sens. Le BTS de Tonnerre, maintenu à la demande expresse de de Villepin est donc seulement en sursis. Celui de Toucy sera probablement transféré ailleurs (Joigny ?), à moins qu’il ne disparaisse, celui d’Avallon a chaud aux fesses.
D’après le recteur, créer des formations post-bac dans des établissements isolés, c’est inepte (à propos de Tonnerre)

- La filière STG
A notre demande, on nous répond qu’aucun lycée n’a demandé des spécialités supplémentaires en 1re pour la rentrée 2006 : les spécialités (gestion ou communication) implantées à la rentrée 2005 restent donc à l’identique à la rentrée 2006.
Rappelons que c’est, entre autres, le fait de n’avoir qu’une spécialité de 1re STG qui entraîne la proposition de fermeture de la filière STG au lycée de Toucy ...
Les structures et dispositifs d’accueil sont maintenus à l’identique aussi mais une étude sera faite prochainement pour étudier leur pertinence (risque de transformation des structures d’accueil en dispositif d’accueil !)
Les expérimentations menées sur Clamecy (dont la 1re année de BEP secrétariat et compta est proposée à la fermeture à la rentrée 2006 !), Decize, Semur et Hilaire de Chardonnet à Chalon vont se poursuivre. Il s’agit d’une dotation de 3h par classe pour accompagner les jeunes de terminale BEP qui ont le projet d’intégrer une 1re STG. Ces 3 heures leur permettent de reprendre la LV2 et d’avoir une aide en méthodologie.
Du fait de la réforme en STG, il est évident, selon l’IPR d’éco-gestion présent au groupe de travail et au CTPA, que le choix de la spécialité opéré en 1re a des conséquences directes sur les choix de la terminale.
Quand l’effectif est insuffisant pour faire des classes entières, il y a constitution de terminales mixtes avec regroupement des élèves pour les enseignement généraux et séparation pour les enseignements de spécialité.
L’offre post-bac de l’établissement a été prise en compte pour déterminer la ou les spécialités de 1re offerte(s) dans le lycée.
Il a été aussi procédé à un arbitrage entre filière technologique et filière professionnelle.
En conclusion sur la carte des formations
Tout va bien, la carte est équilibrée : 25 ouvertures pour 23 fermetures !
Certes, le recteur ouvre des sections européennes qui ne coûtent pas grand-chose en heures-postes et ferme des BTS qui coûtent cher, mais ... y a plus d’ouverture que de fermetures, mathématiquement, c’est imparable !
Vote sur la répartition des dotations 1er et 2d degrés (un seul vote) : 9 contre, 10 pour. Merci le SGEN de ne pas être là !
Le CTPA ne donne qu’un avis, le recteur en tiendra compte. Il examinera aussi toutes les info qui lui ont été transmises et notifiera ses décisions dans les jours qui viennent (voir plus d’info sur les sites départementaux)
Questions diverses
- Les LV
Le recteur prétend maintenir à la rentrée 2006 l’effort qui a été fait en faveur de l’enseignement des LV cette année :
– les enseignements en effectifs réduits seront étendus des classes de terminales d’enseignement général à celles d’enseignement technologique et professionnel. Rappelons qu’un groupe à « effectif réduit » n’est pas un « demi-groupe classe » mais un groupe avec un effectif maximum de 20 élèves... ce qui, pour un cours de LV est largement suffisant !
– la 2e LV en 5e sera expérimentée dans certains collèges (liste non fournie)
– il y aura ouvertures supplémentaires de classes bilangues (liste non fournie)
– les efforts en faveur de la LV allemand seront poursuivis, notamment dans les LP
– l’enseignement du chinois, qui jusqu’à maintenant n’existe qu’au lycée du Creusot, sera ouvert dans un autre établissement de l’académie (nom non fourni)
– les élèves n’auraient plus d’appétence pour la LV3 compte tenu de la montée de la LV2.
– les sections européennes proposées à l’ouverture le seront effectivement sous réserve d’identification d’un enseignant compétent.
La 1re réunion de la Commission académique des LV aura lieu le 2 mars.
La prochaine carte des LV dans l’académie sera présentée à cette instance et débattue au CTPA du 28 mars
- Les évaluations des TPE
Un texte a été envoyé dans les établissements au 1er trimestre. Les TPE sont toujours organisés par groupes d’établissements (mais avec le souci de limiter les (frais de) déplacements) donc, le plus souvent possible, il y a échange de profs entre les lycées pour que les profs d’un lycée n’interrogent pas les élèves de leur bahut
- Le retrait forfaitaire opéré sur les DHG lycée (10 à 15h selon les lycées)
C’est la part d’ « horaire libre » (au lycée Fourier à Auxerre, ça s’appelait « danois »), la toute petite marge de manœuvre (2h sur 1850 par exemple à Fourier) qui existait dans les DHG jusqu’à maintenant.
Supprimée !
- ZEP
La carte des ZEP date de 1982. A l’époque, elle avait été établie pour 4 ans.
Le ministre souhaite renforcer les moyens dans les établissements qui ont vu leurs conditions d’enseignement se dégrader et a le souci de faire un effort particulier pour l’éducation prioritaire. (Tout le monde y croit !...)
Aucun moyen ne sera retiré ... à cette rentrée dans les établissements en ZEP
Ceux qui sont en ZEP cette année, le seront encore l’an prochain
- Effort pour l’Yonne (CF : notre exigence d’un Plan d’urgence pour l’éducation dans le département)
L’effort a été fait (??!!?) ; un poste d’IEN supplémentaire a été créé pour répondre au souci de mettre en œuvre un vrai pilotage, cohérent et plus près du terrain. Nous avons dit que ça ne changeait rien dans les classes mais il paraît que si. Nous avons dit aussi qu’un iEN supplémentaire ça ne servait à rien compte tenu des manques dont souffrait l’Yonne... les IEN et IPR présents ont moyennement apprécié...