SNES-FSU 89
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paru le mardi 21 juin 2005
Nos revendications sont légitimes :
le gouvernement doit y répondre
Non seulement il ne prend pas en compte les aspirations des salariés actifs, retraités et privés d’emploi mais, pire, il claironne que « le cap des lois votées sera tenu », accélérant ainsi la cadence des réformes autoritaires et inégalitaires pourtant rejetées par la grande majorité de la population.
Alors que le taux de chômage dépasse les 10% et que de plus en plus d’actifs vivent dans des conditions très difficiles, le plan dit « d’urgence pour l’emploi » consiste surtout à précariser les salariés et à offrir de nouveaux cadeaux aux employeurs.
– l’instauration d’un nouveau type de contrat de travail qui offrira aux employeurs la possibilité, pendant deux ans, de licencier du jour au lendemain. C’est la fin programmée du contrat à durée indéterminée offerte sur un plateau au Medef ;
– la non citoyenneté des jeunes de moins de 25 ans dans l’entreprise : ils ne seront plus décomptés dans l’effectif salarié ni électeurs des délégués du personnel et du comité d’entreprise ;
– l’obligation pour les chômeurs et les jeunes, moyennant une prime de 1 000 euros, d’accepter n’importe quel travail, à n’importe quel salaire, sous peine de sanctions ;
– le renforcement spectaculaire des exonérations de cotisations patronales, alors qu’elles ont déjà été multipliées par 10 en dix ans, sans effet sur le chômage.
Le Premier Ministre parle de politique industrielle, mais confirme immédiatement la privatisation des entreprises publiques, notamment celle d’Edf-Gdf.
Pour la Fonction publique, le plan « d’urgence pour l’emploi » s’est rapidement concrétisé par l’annonce de la baisse du nombre de fonctionnaires au Budget 2006 !
Il faut aussi s’attendre à de nouvelles restrictions en matière de santé.
Quant au Smic, c’est le troisième discours de politique générale qui annonce la même augmentation. La publicité mensongère a ses limites.
Le 10 juin 2005, lors de la réunion sur les négociations salariales, le ministre du Travail n’a rien proposé de concret : rien pour obliger les employeurs, les branches professionnelles à augmenter les salaires, à respecter le code du travail en la matière et à reconnaître les qualifications des salariés.
Les salariés, par leur participation aux différents débats sur le projet de Traité Constitutionnel Européen et au scrutin du 29 mai, ont montré qu’ils voulaient décider eux-mêmes de leur avenir, être acteurs de leur vie. Procéder par ordonnances, sans même un débat parlementaire, en niant toutes les revendications sociales portées par les organisations syndicales, c’est mépriser, une fois de plus, l’exigence d’une autre politique économique et sociale exprimée par la population.
– Dès le 9 juin, 25 000 salariés de l’industrie étaient présents dans les rues de Paris pour demander le développement de l’emploi indus-triel, des hausses de salaires, etc
– Le même jour, les retraités, dans l’unité et dans toute la France, ont exprimé leurs exigences d’augmen-tation de leur pouvoir d’achat.
– Le 20 juin 2005, cinq organisations syndicales appellent les salariés des industries électrique et gazière à une journée nationale d’action avec arrêts de travail pour dénoncer les risques liés à l’ouverture du capital de Gdf le 23 juin 2005 et d’Edf dans la foulée.
Le 21 juin 2005 sera l’occasion d’une large mobilisation interprofessionnelle
– pour l’emploi,
– pour les salaires,
– pour la protection sociale,
– pour des services publics de qualité qui répondent à nos besoins, aux besoins de la collectivité.
Tract commun CGT 89 - FSU 89 - UNSA 89