Collège Denfert-Rochereau à Auxerre

Denfert (ou presque...)

Par Elise Hoquet

paru le samedi 31 décembre 2005

La passion du métier, la volonté de bien faire et l’envie d’aller plus loin avec nos élèves, nous l’avons tous, c’est indéniable.

Cependant, loin de s’améliorer, nos conditions de travail se dégradent, d’autant que le collège Denfert-Rochereau à Auxerre, comme bien d’autres malheureusement, est touché par les incivilités et les violences en augmentation depuis cette rentrée 2005 ; les exclusions temporaires au cours du premier trimestre n’ont d’ailleurs jamais été aussi nombreuses !

Pour une perte de moins de 10 élèves par rapport à la rentrée 2004, l’Inspection académique a supprimé 2 divisions, passant de 25 pour l’année scolaire 2004-2005 à 23 à la rentrée 2005.

Cette perte de 2 classes a été accompagnée de la suppression d’un poste d’enseignant (un départ à la retraite non remplacé), d’un demi poste de secrétaire et d’un demi poste de surveillant.

En conséquence, les effectifs sont pléthoriques puisqu’ils oscillent entre 26 et 30 élèves par classe, les surveillants (hum, euh, pardon, désormais appelés des assistants d’éducation) ne savent plus où donner de la tête malgré le travail remarquable qu’ils accomplissent.

Comment accueillir alors décemment un public scolaire en pleine évolution ?
Quelles stratégies pédagogiques mettre en œuvre pour enseigner correctement à des enfants en difficultés dans des classes surchargées ?

Le bateau tangue, les personnels du collège tiennent bon mais ce n’est pas l’incertitude dans laquelle se trouvent les TOS (du fait de leur décentralisation) qui améliorera le climat ! Le ras-le-bol s’installe.

Qu’en sera-t-il si, à la prochaine rentrée, les restrictions budgétaires croissantes désorganisent plus encore l’établissement ?

Elise Hoquet

S1 du collège Denfert-Rochereau