Un mois et demi de colère et d’écoeurement

Faut avoir les nerfs solides et la certitude bien chevillée au corps qu’on a raison et qu’il faut continuer à négocier pied à pied, sans rien lâcher, pour ne pas envoyer à la tête de tous les décideurs rencontrés en audience l’écoeurement qu’ils nous inspirent et la colère qui monte en nous au fur et à mesure des refus infondés qu’ils nous opposent.
Ni l’intérêt des jeunes icaunais, ni le souci de ne pas aggraver des situations sociales déjà difficiles ne les animent. Seuls le bruit des manifestations, l’écho des électeurs les font plier.
Toucher au plus près le clientélisme des politiques, la morgue des hauts fonctionnaires donne souvent l’envie de vomir.

Un mois et demi de défonce et d’étonnement

Mais, quand dans les établissements, dans les réunions, dans les manifestations, lors des échanges téléphoniques ou de messages électroniques, on voit la détermination des collègues à sauver, pour leurs élèves, les formations menacées, leur capacité à imaginer, à construire, à agir, on se dit que ça vaut le coup de se défoncer avec eux, que c’est avant tout pour ça qu’on a choisi d’être militants du SNES-FSU.