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Rentrée 2006

Préparation de la rentrée 2006 : rien n’est joué d’avance

paru le samedi 25 février 2006

Edito du Yonne Info SNES, journal des syndiqués du SNES-FSU 89

Impayable Soisson ... Autoproclamé maître de cérémonie d’une réunion de défense de la filière STG de Toucy, Monsieur le ministre, (de droite et de gauche, comme il a tenu à le rappeler lui-même), a botté en touche lorsque quelques manants de l’assistance ont eu l’outrecuidance de lui demander quel vote il avait émis lors du débat sur le budget de l’Education Nationale au Parlement.
Monsieur le Ministre était là pour organiser la défense de son « bébé », de « son » lycée ; le LP de Migennes, le BTS de Tonnerre, les lycées de la Nièvre, ..., n’étaient pas la préoccupation de l’heure de Monsieur le Ministre.
Pompier après avoir allumé l’incendie volontaire, Robin des Bois de la Puisaye après avoir voté la disparition des services publics en milieu rural, c’est un peu facile, et sacrément gonflé !

C’est, en un peu plus diplomate, ce que le recteur lui-même est venu dire aux parlementaires de l’Yonne le 6 février : en 4 rentrées successives, ce sont 1 000 emplois d’enseignants qui auront disparu de l’académie ; au début, on a rogné les marges (les options facultatives, les dédoublements non obligatoires) mais maintenant on taille dans la masse des établissements, obligeant à des regroupements explosifs de classes ou de sections, bientôt (l’an prochain ?), c’est à l’existence même de certains collèges ou LP qu’il faudra s’en prendre.

La faute à qui ?
Aux Poyaudins, Tonnerrois et autres Icaunais qui ne font pas assez d’enfants ?
Ou aux politiciens au pouvoir qui préfèrent réduire les impôts de leurs amis et sacrifier l’Ecole de la République ?

Ce qui s’est joué ces 2 derniers mois autour des lycées dont des formations étaient en danger, la création dans l’Yonne et la Nièvre du « Collectif des lycées ruraux », le soutien sans faille de la population au service public de l’Education, l’engagement des collègues pour défendre et l’existence et la qualité d’un éventail large de formations de proximité, les résultats obtenus aussi bien sûr, tout cela montre que rien n’est joué d’avance : une poignée de députés et de sénateurs peut bien décider de tirer un trait sur l’Ecole dans l’Yonne, quand la volonté des communautés scolaires à prendre en main leur destin s’exprime suffisamment fort, c’est tout le service public qui en sort grandi.

La filière STG restera au lycée de Toucy, celui de Tonnerre gardera son BTS ATI, les formations du LP de Migennes ne seront pas écrêtées, ...
C’est là le fruit de luttes exemplaires que chacun peut méditer et qu’il convient à tous de continuer ensemble : les conditions de la rentrée 2006 dépendent de nous, de nos actions, tant que nous aurons la volonté de nous battre, rien ne sera bouclé.