Accueil > Technique > Départements > Yonne > Archives > Unes de l’année scolaire 2005-2006 > Mardi 7 mars : tous en grève, tous en manif pour le retrait

Contrat Première Embauche

Mardi 7 mars : tous en grève, tous en manif pour le retrait

paru le jeudi 2 mars 2006

Après le Contrat Nouvelle Embauche créé dans toutes les entreprises de
moins de 20 salariés pour contourner le recrutement en CDI, après
l’ouverture au travail de nuit à partir de 15 ans pour de nombreux
apprentis, après le contrat dernière embauche pour les Seniors, le
gouvernement donne une nouvelle impulsion au démantèlement du droit du
travail.

Le Contrat de Première Embauche constitue une discrimination forte et
supplémentaire à l’égard de la jeunesse
. Après l’apprentissage à 14
ans, il instaure pour les moins de 26 ans une période d’essai de deux
ans, qui permet un licenciement sans justification.

Le CPE ne donnera pas plus de chances aux jeunes de trouver un emploi
qu’avant :

 Ceux qui entraient dans la vie active par le CDD ou l’intérim n’auront
toujours pas accès à l’emploi stable.
 Ceux qui avaient accès au CDI (60% des jeunes) devront passer par la
case CPE : deux ans à l’essai, licenciement sans motif à tout moment,
aucune garantie d’accès au CDI.
 Le gouvernement le reconnaît : on pourra aller de CPE en CPE jusqu’à
26 ans sans jamais accéder au CDI.

Le C.P.E. c’est la précarité pour les jeunes et la fragilisation du contrat de travail de tous les salariés. C’est un avenir que nous refusons pour notre société

 Ce contrat est dans la droite ligne des dispositions gouvernementales
prises pour l’éducation : dynamitage de la politique ZEP, loi Fillon,
apprentissage-junior. Les premières victimes seront les jeunes issus de
milieux populaires.
C’est une nouvelle étape dans la politique éducative désastreuse de ce
gouvernement
qui veut imposer à nos élèves plus de précarité pour
leur entrée dans la vie active après leur avoir accordé moins d’école et
plus d’exclusion durant leur scolarité.

 C’est un véritable dumping social qui se met en place. Les
contrats de travail favorisant une plus grande vulnérabilité des
salariés seront mis en concurrence avec ceux qui comportent encore des
droits pour les salariés. Ce serait un moyen considérable de pression
contre les droits des salariés : ils pourraient, comme on le voit déjà
dans le CNE, être licenciés pour avoir été malades, avoir demandé le
paiement de leurs heures supplémentaires, le respect de leur durée du
travail, de leur salaire ou de leurs attributions.

 Nous avons, nous personnels du service public d’éducation, d’autres
ambitions pour les jeunes que nous formons et qualifions que la
précarité
.
Nous exigeons pour eux et pour tous nos collègues précaires (les
embauches sous contrat augmentent à la place du recrutement de
fonctionnaires) un emploi stable et reconnu qui leur permette de
construire leur avenir personnel sans craindre le lendemain.

Certes, réussir une mobilisation à la hauteur de l’enjeu ne sera
peut-être pas facile.
Certes, certains d’entre vous sont réticents à faire une nouvelle
journée de grève.
Certes, ... mais on ne peut pas fermer les yeux !

Le SNES et la FSU 89 considèrent qu’il est de leur responsabilité
d’appeler tous les personnels de l’éducation à faire preuve de
solidarité avec la jeunesse accueillie dans nos établissements scolaires
 ; c’est pourquoi ils appellent à être en grève et à manifester
massivement pour le retrait du CPE.

Le 7 mars : tous ensemble salariés, étudiants, lycéens
pour le retrait du CPE

Manifestation départementale unitaire à 15h00 à Auxerre, Place de l’Arquebuse

Fédération Syndicale Unitaire