Intégration des IUFM aux Universités
Communiqué national de la FSU
paru le mercredi 16 mai 2007
La FSU proteste contre la composition de la Commission nationale d’évaluation de la formation des maîtres.
Ses syndicats concernés (SNEP, SNES, SNESUP, SNUIPP, SNUEP, SNASUB, UNATOS) ont fait part, dès l’amorce de la réforme des IUFM (loi Fillon de 2005), de la nécessité d’associer tous les personnels (formateurs, usagers et enseignants de premier et second degré, etc.) et leurs représentants à ce processus qui a des incidences importantes sur l’avenir du système éducatif.
Le gouvernement n’a pas pris cette option.
La FSU dénonce que les professions concernées par la formation n’aient quasiment aucune place, et que les syndicats d’enseignants soient exclus de cette commission. Elle dénonce également l’absence même des formateurs d’enseignants.
La FSU avait déjà contesté ces mêmes choix dans l’élaboration des conseils d’écoles intégrées (IUFM).
Aucune concertation - ni avec les organisations syndicales, ni avec les instances consultatives (CSE, CNESER) - n’a précédé la publication du décret créant la commission, alors qu’elle doit donner un avis sur « les plans de formation élaborés par les établissements dans le cadre de la politique contractuelle ».
Reste à savoir quel rôle réel aura cette commission.
La FSU s’interroge également sur l’intervention de l’AERES (Agence d’Evaluation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) dans le processus d’élaboration de la formation.
La FSU rappelle qu’elle demande un cadrage fort de la formation, avec un cahier des charges plus précis pour les universités : la seule évaluation ne saurait suffire à garantir une qualité et une cohérence sur l’ensemble du territoire.
Enfin, la FSU réitère sa demande de création d’une instance nationale de suivi du processus de l’intégration des IUFM dans les universités, constituée de personnalités et de personnels représentant le groupe pour lequel elles siègent.