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Rapport de l’OCDE : la ficelle est un peu grosse

Communiqué national

paru le vendredi 28 juin 2013

L’OCDE a publié son rapport annuel. Il aborde en particulier les différences de rémunérations et de « temps en classe » entre les enseignants du premier et du second degré.
Une fois de plus, les données publiées sont partielles et partiales. Et pour cause, le ministère transmet à l’OCDE non pas des données statistiques mais des cas type qu’il élabore lui-même et qui ne reflètent aucune situation précise.

Contrairement à ce qu’affirme le rapport, les rémunérations hors primes et heures supplémentaires sont strictement identiques pour les professeurs des écoles et les professeurs certifiés, catégorie la plus nombreuse d’enseignants du second degré.
Mêler, dans le calcul de la rémunération d’un enseignant du second degré, celle des certifiés et celle des agrégés est incorrect et ne permet pas d’illustrer la diversité de la situation en France.

Le temps de travail ne se limite évidemment pas au temps de classe. Il comporte les heures devant élèves, celles de préparation, d’évaluation, les heures de concertation, de rencontre parents/profs... qui sont d’autant plus importantes qu’un professeur du second degré a la responsabilité de 4 à 18 classes sur des niveaux différents.

Pour le SNES-FSU, les comparaisons internationales portant sur les rémunérations et temps de travail des personnels sont utiles pourvu qu’elles soient rigoureuses.
La crise de recrutement qui affecte le second degré est sérieuse. Il serait grave que le ministère s’aveugle lui-même par des chiffres qu’il a construits et qu’il n’aboutisse pas aux mêmes conclusions que l’OCDE concernant la baisse, en euros constants, des salaires des enseignants.
Il est urgent d’améliorer la rémunération et les conditions de travail de l’ensemble des enseignants.