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Rentrée 2013 : entre déception et impatience

paru le dimanche 8 septembre 2013 , par Olivier Provost

Eh oui, c’est la rentrée !
La 1ère assumée complètement par le ministre de l’Education Nationale Vincent Peillon.

Alors quelle rentrée ? Eh bien malheureusement pas tellement différente de la précédente … Si le ministre et notre hiérarchie mettent en avant la loi de refondation de l’Ecole et les créations de postes, force est de constater que, dans le 2nd degré, en dépit des postes créés, les conditions de travail ne se sont pas améliorées dans les établissements, du fait de l’augmentation du nombre d’élèves et des effets des réformes comme celles des voies générales et technologiques du lycée. Quant aux postes d’AED créés l’an dernier … ils ont été supprimés à cette rentrée !

Les problèmes de recrutement persistent malgré les deux sessions de concours organisées cette année et nous constatons des postes non pourvus à cette rentrée en mathématiques, anglais, technologie …
Notre métier n’est toujours pas attractif et le gel du point d’indice des fonctionnaires donc de nos salaires pour la quatrième année consécutive n’est pas de nature à inverser la tendance.
Quant aux stagiaires issus de concours, ils ne bénéficieront que de trois heures de décharge pour la formation contrairement aux dires du ministre, il y a un an.

Déception donc, mais aussi impatience !

La loi de refondation de l’école qui aurait dû se traduire par un élan nouveau laisse de nombreux sujets en suspens. Si elle acte la création d’un conseil national des programmes (mais il faudra qu’il s’entoure de l’avis du SNES-FSU, 1er syndicat du second degré) , elle ouvre aussi la porte à des expérimentations sur la structuration du collège s’inscrivant dans des logiques d’école du socle, dont rien n’a jamais prouvé l’efficacité pédagogique mais propice à une gestion des enseignants peu soucieuse du respect des statuts et des qualifications. Toujours en collège, le LPC subit une énième simplification : : il est donc urgent pour tous d’attendre avant de remplir quoi que ce soit ! Le SNES-FSU demande la suppression de ce livret.

En lycée, le bilan n’a toujours pas été fait de la réforme Châtel et de ses conséquences désastreuses. Cela devient urgent !

Beaucoup d’attentes donc de la part de nos professions qui n’ont pas véritablement perçu les effets du changement. L’année 2013 doit pouvoir déboucher sur des propositions recueillant l’adhésion des personnels. Quant au chantier sur les carrières qui doit débuter en septembre, il doit avoir comme ambition des améliorations sensibles des situations des personnels laissés de côté depuis bien longtemps.

Pour faire le bilan de cette rentrée dans notre département, nous vous donnons rendez-vous le mercredi 18 septembre à 14 h au local FSU, 2 avenue Courbet à Auxerre.