paru le mardi 5 décembre 2017 , par
La réforme du collège de 2016 s’est installée sur une caricature du fonctionnement du collège, le rendant responsable de tous les maux, notamment de renforcer les inégalités (voir l’article « Management dans l’éducation nationale »). En réduisant les horaires disciplinaires, en accroissant l’autonomie dans le fonctionnement des collèges, la réforme ne résout pas la question des inégalités sociales, territoriales, voire risque de les accroître. Pour le SNES FSU, les spécificités des collèges appelaient des réponses en termes d’effectifs par classe, de possibilités de travail en petits groupes, de temps libéré pour le travail collectif des équipes éducatives, pédagogiques, pluri professionnelles et une amélioration de la formation continue. Au lieu de cela, le collège a vécu l’imposition autoritaire de dispositifs (AP, EPI) et de nouveaux programmes ressemblant davantage à une « réforme des collègues » qu’à la réforme du collège attendue. Le tout est encore accompagné d’un discours vantant l’autonomie comme l’alpha et l’oméga de toutes les solutions aux problèmes que rencontrent le collège, maillon du système éducatif notoirement sous doté depuis de nombreuses années, produisant de la déréglementation et accroissant le pouvoir des chefs d’établissement (voir stage syndical « Résistez aux managers dans l’Education Nationale »).
L’absence de cadre défini nationalement, dans un contexte de suppressions de postes dans le 2nd degré renforcera la concurrence entre les disciplines, entre les établissements. Où sont les moyens dont devaient bénéficier le collège ? A quoi cela sert-il d’avoir 3h de « marges de manœuvre » par division si des divisions sont supprimées ?
Deux nouveautés viennent s’ajouter à cette rentrée :