SNES-FSU 89
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paru le lundi 22 juin 2020 , par
Quels drôles de mois, quelle drôle d’année, quelles drôles d’années… Les différentes crises s’accélèrent clairement et il faudrait vraiment être éditorialiste sur CNews pour en douter ! Crise environnementale, crise politique, crise économique et sociale… La crise sanitaire résultant de ce contexte les a aussi toutes rendues encore plus criantes et dramatiques.
Mais, voilà nous y sommes ! Le jour d’après n’en finit pas de débuter ! Le gros de la crise du coronavirus semble être derrière nous, au moins en Europe, même si la prudence doit rester de mise tant le covid 19 a joué avec nos nerfs durant ces derniers mois. La possibilité d’une deuxième vague doit nous renforcer dans l’objectif commun de la résilience.
Ok mais il est très mois de mars-avril 2020 ce discours. Souvenons-nous l’époque où les soignants étaient applaudis à 20h, où Blanquer assurait que nous faisions la « meilleure continuité pédagogique du monde », où le ministre de l’économie disait que le capitalisme devrait respecter les personnes et où Macron, la larme à l’œil, promettait une profonde remise en question !
Depuis, les profs sont des décrocheurs, les soignants se font gazer, les dividendes continuent de pleuvoir, Macron dit qu’il a assuré, les masques n’ont jamais manqué et surprise du chef, revoilà la réforme des retraites !!! Serait-on arrivé à l’ère où « 2+2=5 dans certaines circonstances » ? En tout cas cette réécriture et ces revirements sont inquiétants !
Nous n’avons pas le loisir d’être résignés ! D’abord parce qu’il n’y a rien d’étonnant à ce changement de discours ! Qui avait encore l’espoir que ce gouvernement puisse être à la hauteur ? Partout dans le monde les forces néolibérales ne lâcheront pas si facilement leur idéologie court-termiste, destructrice des gens et de l’environnement.
Ensuite, ça se bat, partout, tout le temps, sur tous les sujets !
La lutte majeure de notre siècle, à savoir le combat contre la chute de la biodiversité et le dérèglement climatique ne peut pas être remis à plus tard ! Le coronavirus et le confinement sont vus par certains comme un premier effondrement mais il n’est rien à côté de ce qui nous attend dans un avenir très proche. Nous n’avons plus le temps d’attendre, il faut des mesures fortes très rapidement pour amortir les futures crises !
Mais, nous ne sauverons pas le vivant sans justice sociale et en niant la démocratie. Les mêmes sont responsables de la plus grande partie de nos maux et ils essaient de bloquer le volant qui nous permettrait d’emprunter un autre chemin et un futur plus désirable. La convergence entre lutte pour l’égalité et l’environnement se retrouve dans de nombreux appels, comme celui baptisé « plus jamais ça » auquel la FSU participe mais aussi ATTAC, Greenpeace ou la CGT entre autres.
Alors oui, la tâche est immense mais il faut bien commencer quelque part. Une action peut en entraîner une autre, une victoire peut en appeler d’autres. Luttons à la maison, dans les quartiers, dans les communes, dans les établissements scolaires. Des combats contre une seule logique ! On ne gagne pas toujours et en ce moment, pas souvent, mais les « combats perdus d’avance sont ceux qu’on ne mène pas ».
Arnaud Munsch
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