SNES-FSU 89
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paru le mercredi 10 mars 2021 , par
Mercredi 10 mars s’est déroulé le groupe de travail sur les postes, en amont du CTSD prévu mardi 16 mars.
La FSU a dénoncé le nombre important de suppressions de postes, dues aux DHG en baisse. Beaucoup d’audiences ont été demandées, mais ces postes supprimés entrainent des compléments de services, avec des collègues qui doivent aller faire cours dans d’autres établissements.
Cela dégrade la qualité de service et les conditions de travail des élèves et des collègues. Cela met en péril les deux établissements, celui d’où ils partent et celui qui les reçoit. Les collègues ne peuvent pas s’investir de la même manière avec ces compléments de service.
La FSU a dénoncé la multiplication des compléments de services et des petits BMP non attribués, notamment dans des disciplines à fort volume horaire (Maths, Français), où ce n’était pas le cas les années précédentes. Cette situation est due à la multiplication des HSA dans les établissements.
La FSU a demandé si les couplages des compléments de services ont été faits en respectant les vœux des collègues et leur lieu de résidence. La Dosepp précise que les appariements proposés par les chefs d’établissement ont été respectés, lorsque c’était possible. Cela apparaît dans IProf aujourd’hui, mais les collègues doivent être conscients que cela est temporaire. D’autres combinaisons peuvent être envisagées si elles ne lèsent personne.
Pour la Dosepp, la dégradation n’est pas aussi importante que nous le soulignons puisqu’il n’y a « que » 7 compléments de service de plus que l’an dernier (101 contre 94 l’an dernier).
La FSU a dénoncé cette nouvelle augmentation (alors que nous étions déjà à un niveau important de compléments de services) et a demandé comment les petits BMP seraient pourvus. La conséquence est souvent l’absence de professeurs pour les élèves.
Elle a également dénoncé le fait que les petits compléments de services auraient pour conséquence des collègues à cheval sur 3 établissements.
Certains couplages et situations ont été dénoncés par la FSU. En voici quelques exemples, non exhaustifs :
– Couplage en lettres entre Ancy-le-Franc et Clavel Avallon. La collègue fait 15,5h à Ancy-le-Franc, et on lui propose 9h à Avallon. Ce n’est pas tenable.
– Couplage Maths (Aillant/Migennes), imposé au collègue. Il y a un moyen de faire autrement, en transformant les HSA en HP.
– Le poste de Mathématique à Albert Camus, sera divisé en 3 collèges : Camus, Paul Bert, D. Rochereau…
– L’accumulation des CSR à Paul Bert en Lettres Modernes est problématique…
– La situation des compléments de service du collège de Brienon a été longuement évoquée.
– Plusieurs collègues de Bienvenu-Martin ont subi la fermeture de leur établissement. Ce sont les mêmes qui aujourd’hui doivent compléter ailleurs. Cela fait de nombreux dégâts auprès des collègues, qui sont démotivés. L’attractivité du département de l’Yonne se détériore aussi, et cela va pousser des collègues à muter. C’est incroyable, en deux ans, les moyens de la REP ont quasiment disparu, il n’y aura plus de coordination REP sur l’Auxerrois…
– Les BMP de SVT poseront problème (tous petits BMP à Courson et Villeneuve-l’Archevêque).
– Des petits CSD entre Montpezat et Mallarmé…
De nombreux compléments de service touchent les petits établissements (Ancy-le-Franc, Brienon…). Encore une fois cela est dû aux nombreuses HSA qui contraignent des collègues à aller faire des heures ailleurs, parfois pour une classe !
La FSU s’indigne des pressions faites de la part des chefs d’établissement sur les collègues pour les pousser à prendre des HSA. M. Le Dasen précise que les chefs d’établissement ont la responsabilité de répartir les HP/HSA dans les établissements. La FSU déplore que l’imposition des HSA pousse des collègues à aller faire leur service ailleurs. Cela détériore les conditions de travail de tous !
M. Le Dasen dit que les équilibres HSA/HP sont parfois contraignants mais qu’il doit les respecter, même si on va observer attentivement. La Dosepp ajoute que ce sont des contraintes budgétaires qui poussent à faire cela.
La FSU précise que la contrainte repose in fine sur les professeurs, qui voient leurs conditions de travail se dégrader et qui ne peuvent s’investir davantage, notamment dans les missions culturelles.
Par ailleurs, si M. Le DASEN pouvait recevoir les établissements en audience en amont des groupes de travail, cela permettrait de régler certaines situations au lieu d’en discuter longuement en groupe de travail…
Les problèmes techniques liées à la connexion en visio ont considérablement altéré le dialogue social, déjà bien mis à mal depuis plusieurs années…