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Absence d’anticipation…on continue !

paru le samedi 24 avril 2021 , par Olivier Provost

Incroyable, aucune leçon n’a été tirée du premier confinement ! On ne sort toujours pas de ce long flux d’improvisation permanente.

Après le plantage spectaculaire des dispositifs informatiques le 6 avril, comment envisager la reprise en distanciel du 26 avril ? Le SNES-FSU n’a cessé d’interroger le ministre tout au long des dernières semaines. Force est de constater que le champion toutes catégories du « Nous sommes prêts » ne parvient toujours pas à donner réalité sur le terrain à son slogan préféré ! Il se contente de publier des fiches de « bonnes conduites »

Quand le ministre de l’Education Nationale va-t-il enfin renoncer à faire comme si le distanciel pouvait naturellement se subsister au présentiel ? Si le distanciel permet de conserver un lien pédagogique et éducatif avec les élèves, il ne saurait en aucun cas remplacer la médiation concrète de l’enseignant, et ce, malgré le professionnalisme d’une profession méprisée compensant les errances de l’institution. L’école à la maison n’est pas l’école !
Bien que l’on ait pu constater que le distanciel accroissait les inégalités scolaires, aucun moyen supplémentaire n’a été alloué depuis le début de la crise sanitaire. C’est même tout le contraire puisque le service public d’Education, comme les autres administrations, continue de subir cette année encore des suppressions de postes et un recours massif aux emplois précaires (au détriment d’un recrutement indispensable). Mise en concurrence, précarisation, privatisation de pans du service public d’Education sont les marques de la politique ministérielle.
Le SNES-FSU exige des créations de postes d’enseignantes et d’enseignants, de Psy-EN, de personnels administratifs, santé et sociaux, vie scolaire pour la rentrée de septembre, afin de répondre aux inégalités qui se creusent, et de pouvoir anticiper les suites possibles de la crise sanitaire.

Dans quelles conditions sanitaires pour les élèves et les personnels se déroulera la reprise en présentiel prévue le 3 mai ? Demi-jauge ou pas en collège, autotests pratiqués par qui, comment en lycée, tests salivaires toujours promis en collège… On reste dans le flou et dans les effets d’annonce comme d’habitude…

Des aménagements de programmes et des examens, exigés par le SNES-FSU, et qui permettraient aux élèves et aux personnels d’envisager plus sereinement la fin d’année ne sont toujours pas annoncés. Là encore, on rejoue le scénario de l’an dernier sur les épreuves de français. Le gouvernement et son ministre de l’Education nationale continuent à ne pas mesurer les conséquences pratiques et humaines de leurs décisions, préférant rester cantonnés sur leurs positions jusqu’auboutistes.

Le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses va une nouvelle fois se dérouler dans un contexte de crise sanitaire. Située entre les deux échéances de reprise (26 avril, 3 mai), cette journée de mobilisation doit être forte et permettre de rendre visible nos luttes pour un service public d’Education qui permette vraiment l’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage.