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Edito de rentrée : Les fables de Blanquer

paru le mardi 7 septembre 2021

Jean-Michel Blanquer ayant suivi les Jeux Olympiques et les « colonies apprenantes » tout l’été, se trouva fort dépourvu, quand la rentrée fut venue. Pas un seul « quoi qu’il en coûte » pour l’Éducation nationale. Il alla faire diversion, dire à la télévision, l’allocation de rentrée « on le sait bien », est mal employée. Pas une seule statistique, pour le prouver aux journalistes : qu’importe !

Comme à chaque fois que le ministre de l’Éducation nationale s’exprime, son objectif n’est pas de rendre compte du réel (encore moins de rendre compte de ses actes aux citoyennes et aux citoyens) : pour Jean-Michel Blanquer, tout va toujours très bien dans le meilleur des mondes possibles, le sien. C’est ainsi que dans la dimension alternative du Ministre, les personnels de l’Éducation nationale vont être substantiellement « revalorisés ». Les élèves en difficultés, grâce aux heures de « devoirs faits », seront sauvés, les postes supprimés n’ont aucune conséquence sur ces mêmes difficultés puisque les heures supplémentaires les compensent largement. L’augmentation du nombre d’élèves par classe dans l’enseignement secondaire n’a pas d’incidence sur la réussite des élèves puisqu’on a dédoublé les CP et CE1 en REP et REP+. L’inclusion des élèves porteurs de handicap fonctionne magnifiquement bien grâce aux PIAL, et tous les postes d’AESH sont pourvus grâce à des salaires mirobolants et des conditions de travail paradisiaques. Et bien sûr, les réformes du lycée et du baccalauréat sont plébiscitées par les enseignant·es, les élèves, leurs familles, voire la France toute entière !

Depuis son arrivée au Ministère, les personnels de l’Éducation nationale ont eu mille occasions d’éprouver, y compris violemment, à quel point Jean-Michel Blanquer ment, partout, et tout le temps. D’autant plus indispensable s’avère le travail au quotidien du SNES-FSU pour faire connaître au grand public la réalité des établissements scolaires, notamment, ces dix-huit derniers mois, la réalité d’une gestion chaotique de la crise sanitaire et de ses conséquences pédagogiques. D’autant plus urgente est la mobilisation collective, à toutes les échelles, face à des situations particulières d’établissement comme aux politiques nationales. Le Ministre profite évidemment de notre lassitude et de notre sentiment d’impuissance devant son rouleau compresseur idéologique. C’est dans la lutte et dans le collectif que nous puiserons l’énergie de lui résister, pour défendre nos métiers, nos salaires, et le service public d’éducation. Le SNES-FSU appelle tous les collègues à participer massivement à la mobilisation intersyndicale du 23 septembre pour un plan d’urgence dans l’éducation et à la journée de grève nationale interprofessionnelle du 5 octobre « pour nos salaires, nos emplois, nos conditions de travail et d’étude ».