SNES-FSU 21
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Edito : Sous le soleil...

paru le dimanche 19 juin 2022

A l’heure où la fin d’année approche à grands pas, ainsi que les vacances tant attendues et méritées, force est de constater que malheureusement rien ne change sous le soleil ou si peu !

Au moment où la canicule s’abat sur la France, il apparaît que rien n’a été fait depuis 2003 concernant les établissements scolaires qui deviennent des « fours » où il sera difficile de trouver des salles fraîches, facilitant la concentration et le travail de tous les élèves !

Pour son second mandat, le président Macron a promis un "changement de méthode" et une gouvernance "moins verticale"… Mais, presque deux mois après son élection, le changement tarde à prendre forme. Qui plus est, le Rassemblement national rentre en force à l’Assemblée nationale.
Jean-Michel Blanquer, de son côté, est battu dès le 1er tour des élections législatives, ce qui témoigne bien de son impopularité et du rejet dont il faisait l’objet auprès des personnels de l’Education nationale. La nomination de l’historien Pap Ndiaye pour lui succéder est, au-delà du symbole, une véritable gifle pour J.-M. Blanquer tant les positions du nouveau ministre sont diamétralement opposées aux siennes. Mais on ne gouverne pas à coups de symboles. Et comme on le sait, un changement de pilote ne vaut pas changement de politique. Le programme éducatif porté par le candidat Macron s’inscrit dans la très droite ligne du quinquennat précédent et est donc synonyme de mise à mal du service public d’éducation. D’ailleurs la nomination en tant que directeur de cabinet, de J.-M. Huart, bien connu du SNES-FSU pour les fonctions qu’il a déjà occupées à la DGESCO (Direction générale de l’enseignement scolaire), et très proche de Blanquer, ne laisse rien augurer de bon. La mise en œuvre de la réforme du lycée, les suppressions de postes et la fin de la transparence dans les opérations de carrière ont été de véritables contre-réformes.
La crise du recrutement s’accentue car le métier n’attire plus les étudiants, la baisse inquiétante des inscrits aux concours en témoigne, et plus seulement dans les disciplines scientifiques. Mais comment ne pas le comprendre quand on observe la réforme de la formation initiale ? Et que dire des job-dating, qui se multiplient dans les académies ? Ce sera le cas à Dijon le 28 juin et un autre fin août pour recruter, à la va-vite, des enseignants contractuels sous-payés, précaires et sans formation. Cette contractualisation et l’ubérisation de l’Éducation Nationale sont intolérables ! Il y a urgence à organiser des concours exceptionnels pour recruter sous statut les personnels manquants.

Une revalorisation importante, inconditionnelle et immédiate est aussi indispensable pour faire face au déclassement salarial de nos métiers, aggravé encore par l’inflation et le gel du point d’indice.

Le SNES-FSU appelle à s’opposer au projet éducatif du président Macron et continuera à défendre les droits des personnels et à porter leur parole pour obtenir une revalorisation et reconstruire le service public d’éducation.

Nous vous souhaitons bon courage pour ces derniers jours de travail et ensuite de bonnes vacances.

Le secrétariat du SNES-FSU de Côte-d’Or
Christine Bidault, Christophe Cailleaux, Isabelle Cheviet,
Amélie Hart et Carine Tourneur.