SNES-FSU 58
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Communiqué de presse du SNES-FSU 58
paru le mercredi 4 octobre 2023
Près d’un mois après la rentrée, il manque encore au moins un enseignant dans 8 collèges ou lycées du département, deux personnels de laboratoire et 4 PsyEN du second degré. Alors que le gouvernement annonçait qu’il y aurait un enseignant devant chaque élève, la rentrée dans notre département est au final bien pire que les années passées. En plus de ces situations qui correspondent à des postes ou fractions de poste non pourvus, le SNES-FSU constate que des difficultés pour couvrir le remplacement sont déjà importantes concernant les remplacements longs, faute de remplaçants en nombre suffisant. La diversion du gouvernement qui consiste à ne parler que de remplacement de courte durée, pour ne pas parler du remplacement des absences de plus de quinze jours, est particulièrement cynique et terrible pour les élèves car ce sont les non-remplacements d’absence de longue durée qui nuisent à la scolarité des jeunes alors que les absences d’une ou deux journées sont souvent anticipées et gérées par l’enseignant qui s’assure que l’avancement du cours n’en souffre pas. La situation actuelle laisse ainsi par exemple des élèves sans professeur dans l’une de leur spécialité de bac en classe de terminale depuis la rentrée, ou des élèves de plusieurs classes d’un collège sans remplaçant en mathématiques durant trois semaines.
Pour le SNES-FSU 58, le gouvernement doit entendre qu’il est urgent de revaloriser le métier d’enseignant, afin d’être en capacité de recruter par les concours un nombre d’enseignants suffisant, à la fois pour couvrir les postes en établissement et à la fois pour couvrir les postes de remplaçants. Le ministère doit sortir d’une communication qui cherche uniquement à masquer la réalité des vrais problèmes. Son discours sur le remplacement de courte durée, sa mise à mal de la formation continue des enseignants, ou la construction de cours en vidéo pour palier la présence d’enseignant, doivent laisser place à la création de conditions de travail et de rémunération qui permettent de recruter afin que chaque élève du département bénéficie d’un enseignant présent dans chacune des disciplines, et dans des classes non surchargées, seules conditions pour permettre des apprentissages de qualité. Les promesses présidentielles non-tenues en terme de revalorisation salariale des enseignants ou le pacte qui consiste à demander aux enseignants de travailler plus sont clairement un mauvais signal pour engager les nombreux recrutements dont l’Éducation Nationale a besoin.