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la grève du 4 octobre 2005 et ses suites

paru le dimanche 30 octobre 2005

1 million de personnes dans les rues, ça compte dans le paysage social et politique.
Et pourtant, rien ne bouge !? Alors ?

Côté Medef, la réponse sur les salaires a été claire : la faible croissance économique ne permettrait aucune hausse et c’est aux branches patronales de décider ce qu’elles peuvent faire.
A noter quand même qu’aux dires des militants de la CGT des salariés la contactent de plus en plus pour se syndiquer et créer une section syndicale dans leur entreprise. Les conflits se mènent dans le privé sur les salaires, sur l’emploi et, dans les entreprises publiques, contre les privatisations.

Côté gouvernement, le Premier Ministre a annoncé des ouvertures de discussions, mais elles tardent à arriver ... et pour ce qui concerne les fonctionnaires, le budget 2006 en préparation s’avère d’ores et déjà catastrophique pour l’emploi public et « de rigueur » pour les salaires.

Dans l’éducation, la grève du 4 octobre a été très diversement suivie. Les taux de grévistes vont de 5% à 83% dans notre département ; les écarts sont moins grands mais quand même sensibles (selon les chiffres ministériels) entre les académies.
Les collègues se sont mobilisés du fait d’un appel unitaire et interprofessionnel mais certains n’ont pas fait grève car ils ne retrouvaient pas suffisamment dans la plateforme commune leurs revendications professionnelles.
À noter un phénomène de plus en plus prégnant et qui ne manque pas de nous interpeller : faux argument ou vraie raison, toujours est-il qu’en lycée des collègues se disent solidaires de la grève mais font cours pour, disent-ils, ne pas perdre d’heures devant les élèves.

Et les suites ?
Le SNES et la FSU ont proposé aux autres fédérations de fonctionnaires et aux fédérations de l’éducation nationale la poursuite de l’action. Mais ce qui n’a pas été réalisable entre les confédérations « public-privé » n’a pas non plus été possible au niveau des fédérations : dans l’éducation, refus du SE-UNSA (mal à l’aise sur les remplacements à cause du SNPDEN-UNSA ?) et du SGEN-CFDT (mal à l’aise sur la loi Fillon et la fonction publique à cause de la confédération CFDT ?) pour une nouvelle journée d’action.

Le second degré étant particulièrement en ligne de mire du gouvernement (diminution des emplois et des recrutements, application de la loi Fillon et notamment des remplacements, gestion des carrières « au mérite, mutations de plus en plus difficiles, etc.) le SNES a considéré qu’il fallait poursuivre l’action : c’est ce qui sera fait par de multiples actions dont la grève du 24 novembre.

Mobilisation continue en novembre avec grève le 24.

Les prochaines étapes de la mobilisation :

 poursuite de la campagne de pétition "remplacement" : cap sur les 100 000 signatures,
 appel du SNES à ce que, dans les établissements, les personnels s’engagent majoritairement à ne pas accepter les remplacements imposés à partir du 1er janvier,
 journée d’expression en direction de l’opinion publique et des parents d’élèves le mercredi 16 novembre,
 journée nationale de grève le jeudi 24 novembre avec montée à Paris d’un représentant par établissement pour aller exprimer au ministre le refus de leurs collègues d’assurer les remplacements imposés.

 Lors des 5 stages locaux ou départementaux que nous organisons en novembre,
 Lors des réunions que les militants SNES animeront dans les établissements,
 À l’occasion de nos contacts avec les médias locaux
 Lors de l’audience que nous aurons avec le recteur mardi 15 novembre,
 Lors de nos rencontres avec les élus des parents d’élèves,
 À chaque occasion, plan d’urgence pour l’Yonne, remplacements, budget, loi Fillon, salaires et carrières seront au cœur de toutes les actions du SNES-FSU 89 en novembre

Fédération Syndicale Unitaire