– Le projet de mouvement est établi par informatique par le rectorat : les 1695 demandeurs de mutations, les éléments permettant de calculer leur barème, leurs vœux, les postes libres, ..., tout cela est mixé par un logiciel ad hoc.

– Quatre jours avant la FPMA [1], l’administration transmet aux syndicats le résultat provisoire des mutations sous forme de liasses de papier de différentes couleurs :
— des feuilles roses qui récapitulent tous les vœux de ceux qui voulaient muter,
— des feuilles vertes qui reprennent tous les établissements de l’académie avec tous les vœux dont ils ont fait l’objet,
— des feuilles jaunes qui donnent le résultat des demandeurs de mutation,
— et enfin des feuilles violettes.
Tout cela fait une somme de papier considérable...

– L’équipe des commissaires paritaires académiques du SNES est bien rodée à ce travail de fourmis : un stage d’une journée pour décrypter les modalités de la circulaire ministérielle sur le mouvement a permis de mettre à jour nos connaissances et les « anciens » épaulent les « petits nouveaux ». Notre nombre et notre expérience font notre force !

– Notre « méthodologie » aussi :
— Les disciplines sont réparties entre les commissaires paritaires qui vont alors vérifier si l’ordinateur qui a tourné pendant plusieurs jours n’a lésé personne.
— Il faut déjà reprendre tous les documents pour y corriger les derniers changements que fournit l’administration.
— Puis il faut chercher les barres pour chaque département (la barre est le barème du dernier entrant dans le département.)
— Ensuite il faut travailler avec les feuilles vertes et rechercher les établissements dans lesquels un collègue arrive. Il faut rechercher le muté puis voir, en fonction de la barre du département, s’il ne cache pas un autre candidat.
— Puis il faut effectuer des ventilations entre les mutés pour que leurs vœux soient le mieux respectés.
— Et enfin il faut trouver si des intra-départementales puis intra-communes sont réalisables, c’est-à-dire reprendre les non mutés et regarder si on ne peut pas les inter-changer avec les nouveaux arrivants. Tout cela en ne dégradant pas la situation des mutés !!

– C’est donc une gymnastique complexe mais logique qui permet à tous d’être traité avec équité en fonction de son barème. Après les journées de préparation, les commissaires paritaires siégent au rectorat pendant 3 jours.

– L’administration lit les feuilles jaunes qui donnent le résultat des mutations et demande aux élus s’il y a des candidats cachés, des ventilations ou des intra.
Le SNES a, cette année encore, permis des améliorations pour une plus grande équité du mouvement.

– Malgré ce long travail, beaucoup de collègues n’ont pas obtenu satisfaction et certains mutés se retrouvent loin de leur domicile. La principale explication est la réduction du nombre de postes et les mesures de cartes scolaires qui y sont liées.

Quelques chiffres concernant le mouvement intra-académique

– 1695 collègues (dont 230 venant d’une autre académie) ont fait des vœux pour participer au mouvement intra-académique,
– 776 collègues ont été affectés dans le cadre de ce mouvement intra :
— 10 collègues arrivent en CIO,
— 281 sur poste fixe en collège,
— 138 sur poste fixe en lycée.
— 347 sur zone de remplacement (ZR)

– Sur les 1465 collègues originaires de l’académie de Dijon qui ont participé au mouvement, 558 (soit 38%) ont obtenu une mutation (dont les 175 mutés obligatoirement car victimes d’une mesure de carte scolaire et les 99 stagiaires de l’IUFM de Bourgogne).

– 24% des collègues de l’académie de Dijon qui ont demandé volontairement une mutation ont obtenu satisfaction.