Moins 26 postes dans les collèges de l’Yonne.

Suppressions de postes en lycées (ça va saigner !) connues seulement fin janvier.

Le Haut Conseil à l’évaluation de l’Ecole estime à 70% la proportion de jeunes qui, à l’horizon 2010, devrait être titulaire d’au moins un bac. Nous sommes loin du compte dans l’Yonne : 56% des jeunes seulement décrochent le bac.

Comment croire sérieusement que c’est en diminuant les moyens des collèges et des lycées qu’on fera passer le taux de réussite au bac des jeunes Icaunais de 56 à 70 % en 6 ans ??

L’accès d’un plus grand nombre de jeunes à une qualification accrue ne peut pas passer non plus par un resserrement des voies, comme le préconise le gouvernement.

Cela passe-t-il par l’apprentissage patronal systématique pour les voies technologique et professionnelle, comme le réclame le Médef ? Comment croire sérieusement qu’un jeune puisse accéder à un BEP, un Bac pro ou un BTS, en étant en entreprise 3 semaines sur 4 ??

Ni le ministère, ni le rectorat, ni l’Inspecteur d’académie n’ont pris réellement en compte ce qu’est l’éducation dans notre département, les difficultés accrues que nous avons à faire réussir les élèves.

Depuis plusieurs années, les taux de réussite stagnent et les personnels souffrent de plus en plus. Sans aide (notamment une formation continue digne de ce nom), sans moyens horaires et financiers en plus, on peut douter sérieusement que l’ambition affichée de 70% de bacheliers concerne l’Yonne.

Alors : l’Yonne, exception culturelle ?