• En collège, les prévisions d’effectifs ont été minimisées lors de la préparation de rentrée, ce qui conduit aujourd’hui certaines classes à 30 ou plus dans plusieurs collèges, situation jusqu’alors très rare. Quelques ajustements ont bien été opérés en juillet mais on est loin du compte puisque les heures attribuées pour la création d’une classe sont toujours inférieures à l’horaire officiel.

• En lycée, 35ou 36 élèves par classe de la Seconde à la Terminale devient désormais monnaie courante.

• La politique de dérogations à la carte scolaire prend des proportions inquiétantes en 6ème : certains collèges se trouvent ainsi fragilisés tandis que les effectifs d’autres explosent.

• Le nombre de collègues qui se retrouvent en poste à cheval sur deux ou trois établissements (parfois très éloignés) se multiplie. C’est catastrophique pour leurs conditions de travail mais aussi pour leur implication dans ces différents établissements.

• Beaucoup de professeurs titulaires remplaçants sont d’ores et déjà affectés à l’année en établissement. Pourtant, il manque encore un professeur de français ici, un professeur d’allemand là, un conseiller d’éducation ailleurs. On peut donc dès maintenant avoir des inquiétudes sur la façon dont s’effectueront les remplacements des professeurs absents en cours d’année.

• Les 3 collèges de Puisaye sont fusionnés depuis cette rentrée. Les problèmes, eux, semblent se multiplier : emplois du temps impossibles, heures d’enseignement qui passent d’un site à un autre (mal affectées), regroupements de classes antipédagogiques … Les promesses de l’inspecteur d’académie sont loin d’être tenues.

Premier bilan plutôt négatif donc. Mais comment pourrait-il en être autrement avec la politique de suppression massive de postes dans l’éducation qui est menée depuis plusieurs années (11 200 suppressions de postes l’an dernier et 13 500 cette année) ?
Et ce sont 16 000 nouvelles suppressions qui sont programmées pour la rentrée prochaine …

Nous ne pouvons accepter une telle situation ! Nous appelons à ce que tous, professeurs, parents d’élèves, élèves, se fédèrent afin de défendre le service public d’éducation.

Quelques exemples pour appuyer nos propos :

– Collèges : 30 ou 31 élèves en 6ème à Montpezat, en 3ème à Chablis, 29 en 4ème à Paron, 30 en Allemand à Villeneuve sur Yonne, 28 en 6ème à Brienon (ZEP) …

– Lycées : à Sens, 34 élèves en moyenne en seconde, 35 à 36 en 1ère S ou L, 36 en TES ou TS, 31 TSTG. A Joigny, effectifs également lourds notamment en seconde …

- Dérogations : 68 accordées pour le collège Montpezat à Sens, 23 à Denfert à Auxerre, 17 à Albert Camus.

– Quelques exemples de services partagés : Villeneuve la Guyard – Brienon (65 km), Villeneuve la Guyard – Pont sur Yonne – lycée de Sens, Paron – lycée Janot – Lycée Curie, St Sauveur – St Fargeau - Bléneau …

– Postes non pourvus à la rentrée : pas de français dans une 6ème et pas de technologie pour l’ensemble des élèves à Noyers, il manque 6 h en lettre classique à Paron, un prof d’allemand et un CPE à Pont sur Yonne, un poste de français à Villeneuve sur Yonne …