Madame la Rectrice n’a pas caché sa satisfaction concernant les soi-disant conditions quasi idylliques qui nous attendent l’année prochaine dans les collèges et lycées.

Nous aurions souhaité partager sa satisfaction, toutefois, c’est loin d’être le cas !

Car sinon, pourquoi une majorité de conseils d’administration des lycées icaunais auraient-ils adopté des motions s’opposant à la réforme des lycées ? Peut-être n’a-t-elle pas lu les compte-rendu de ces conseils d’administration ?

Comment peut-elle afficher ce chiffre faramineux de 91 créations de postes, quand nous, nous dénonçons la perte de 41 ETP (équivalent temps plein) dans le secondaire ?

Que dit-elle des suppressions de postes prévues dans les filières technologiques ? Le lycée Fourier est particulièrement touché et lutte pour que ces suppressions -injustifiées proportionnellement à la baisse d’effectifs – soient revues.

Aurait-elle aussi oublié, par le plus grand des hasards, le sort inadmissible qui est réservé aux futurs stagiaires qui se retrouveront dès la rentrée face à des classes sans avoir reçu aucune formation ? Un mieux pour les élèves ?

Comment peut-elle ignorer la mobilisation des personnels, des élèves et des parents exigeant une autre politique éducative ?

Bref, si Madame la rectrice affirme que « Pour la première fois depuis quinze ans, nous avons des créations de postes », nous, nous avouons c’est la première fois que nous assistons à un tel exercice d’autosatisfaction ! Ne serait-il d’ailleurs pas plus pertinent de le qualifier de mensonge éhonté ?

Madame la rectrice, sachez que nous ne vous laisserons pas propager de telles contre-vérités et poursuivrons nos actions afin de dénoncer la dégradation des conditions d’enseignement. Le service public d’éducation mérite mieux que de belles paroles !