Par Bruno Himbert
paru le mardi 28 septembre 2010
La prochaine mobilisation du samedi 2 octobre en faveur des retraites permet à tous les citoyens d’exprimer leur détermination à refuser un projet de réforme brutal et injuste : pour que nous soyons encore plus nombreux que le 23 septembre, téléchargez en bas de cet article l’appel départemental unitaire et diffusez-le dans vos établissements.
A la mi-journée du 23 septembre, avant même le départ d’un grand nombre de manifestations, l’Elysée communiquait sur une "baisse sensible" des grévistes, l’analysant comme un signe possible d’"adhésion" des Français à la réforme des retraites.
Cet empressement à tenter de désamorcer une mobilisation d’une ampleur historique révèle la fébrilité d’un pouvoir qui se crispe dans une posture d’aveuglement, tablant à la fois sur le pourrissement du mouvement et la division syndicale.
Mais les espoirs présidentiels ont été vains une fois de plus : au lendemain du 23 septembre, l’unité syndicale n’a pas volé en éclats. Le front unitaire tient, solide, constant et conscient de ses responsabilités. En son sein, la FSU a milité pour des actions plus rapprochées dans le temps mais a su écouter ses partenaires et accepter des concessions dans les modalités de la mobilisation pour garantir l’unité.
Car sur le fond, la position de l’intersyndicale est claire : le contenu du projet de réforme des retraites est « injuste », « inefficace » et « inacceptable » ; elle exige donc « d ’autres choix en matière de retraites, d’emploi et de pouvoir d’achat » et l’ouverture de véritables négociations permettant de « définir un ensemble de mesures justes et efficaces pour assurer la pérennité du système de retraites par répartition. »
Le gouvernement ne peut éternellement être sourd à une telle demande, soutenue depuis des mois par une mobilisation qui ne fléchit pas. Certes, les taux de grévistes ont baissé le 23 septembre, mais il s’agissait de la deuxième journée de grève interprofessionnelle du mois dans un contexte économique difficile ; surtout, les manifestations ont rassemblé une population plus nombreuse et plus diverse.
Les manifestations du samedi 2 octobre peuvent donc, et doivent absolument, élargir encore le champ de la mobilisation : elles permettront à tous les citoyens qui le souhaitent, quels que soient leur âge ou leur activité, d’exiger que l’Etat garantisse la solidarité entre les générations, par une réforme assurant à tout retraité un revenu décent. Saisissons-nous de cette occasion pour exprimer cette solidarité physiquement, sur le pavé, en manifestant en famille, avec nos parents, nos grands-parents, nos enfants et nos petits-enfants : faisons de cette journée une fête à la fois familiale et populaire qui démontrera que nous ne sommes pas près de battre en retraite.
Et, pour préparer la grève du 12 octobre, continuons dans nos établissements à expliquer à nos collègues les conséquences du projet de réforme gouvernemental. Outre l’affiche à télécharger ci-dessous, on pourra utiliser cet excellent diaporama et les documents disponibles sur les sites Internet nationaux du SNES et de la FSU. Dans cette période mouvementée d’actions successives où les publications papier ne peuvent suffire à diffuser toutes les informations, chacun est invité à consulter régulièrement sur ce site les pages de la Saône-et-Loire, afin de connaître en temps réel l’actualité des mobilisations dans notre département.
Appel départemental unitaire
Réforme des retraites : quelles conséquences pour les personnels du Second Degré ?