Lors de la séance du 18 mars, la FSU a tenu à apporter tout son soutien à l’ensemble des personnels, des élèves et des parents d’élèves du collège de Chenôve. Elle a souligné que la sécurisation des établissements doit se faire avec une augmentation des moyens humains dans le domaine éducatif, médical et psycho-social, ce qui est en contradiction avec le plan d’austérité annoncé par le Ministre de l’économie qui retire 700 millions d’euros à l’Éducation Nationale.

En déclaration liminaire et lors de l’instance, la FSU-89 a rappelé :

• sa vive opposition à la fermeture de 29 postes dans le premier degré et les conséquences négatives pour les élèves, les enseignants et l’attractivité des territoires concernés par les fermetures de classe. La FSU a dénoncé le fait que l’administration ait réparti des moyens sans tenir compte des besoins.

• le manque criant de psychologues, d’AESH, de maîtres E et G en RASED  ;

• les nombreux problèmes liés à la mise en place du « choc des savoirs » imposé par le Premier ministre dans le second degré : perte de repères pour les élèves de 6e en difficulté qui peuvent appartenir à 3 groupes différents ; création des emplois du temps impossible ; charge de travail très importante pour les collègues de Mathématiques et de Français ; difficulté à recruter des professeurs principaux ; disparition des groupes en Langues et en Sciences, des heures d’Accompagnement personnalisé et de certaines options ; risque de relations conflictuelles avec les familles qui n’accepteraient pas que leur enfant soit identifié « à besoin particulier ».

La FSU a fait remarquer que la fusion des écoles d’Avallon n’a pas permis de sauver des postes alors que l’administration s’y était engagée et que les moyens promis au collège de Puisaye après la fermeture du site de Bléneau ne sont pas là.

La FSU s’est également inquiétée du nombre d’élèves scolarisés dans les établissements privés sous contrat mais financés à 75 % par l’argent public (13 % des collégiens icaunais) et des moyens qui leur sont attribués, par exemple l’ouverture la même année d’une section sportive Football au collège Albert Camus et au collège Saint Joseph, établissements tous les deux situés à Auxerre et en partenariat avec le même club, ce qui ne peut que générer de la concurrence.

Le DASEN est resté sourd aux revendications des élus, des représentants des parents d’élèves et des personnels. C’est pourquoi, les membres du CDEN ont rejeté de manière écrasante la carte scolaire présentée : 16 CONTRE, 2 ABSTENTION, 1 POUR.

Enfin, la FSU a également alerté le Conseil départemental sur les problèmes de température signalés dans certains collèges en raison de la gestion, désormais externalisée, du chauffage.