Pas géniale la météo de nos vacances : canicule et sécheresse en juillet, grisaille et pluie en août (au moins pour ceux dont le budget n’a pas permis de partir 2 mois sous des cieux cléments...) : du chaud, du froid, du chaud, du ...

Et septembre ma brave dame, ce sera mieux ?
Septembre : itou ! Du chaud, du froid, du chaud, du ...

Du chaud au cœur de retrouver nos élèves si avides d’apprendre (si, si, vous verrez...) mais du froid dans le dos quand on regarde le total en bas des liste de classe : tant que ça ??!

Du chaud de savoir que les salles de cours ont été enfin repeintes, que les volets roulants vont enfin ... rouler, que le chef d’établissement est (enfin...) parti ; mais du froid sur notre liberté pédagogique, du plus que frisquet sur nos conditions de travail et du gel sur nos salaires quand on fait le point de ce qui nous attend cette année : conseil pédagogique pour nous dire à quel rythme et comment faire cours, note de vie scolaire qui va plomber l’ambiance de la classe et mettre à l’index certains élèves, remplacements de Robien toujours imposés, PPRE (programme personnalisé de réussite éducative) sans aucun moyen ad hoc, pouvoir d’achat en berne, ... le ministre a beau nous envoyer un courrier pour nous souhaiter une bonne rentrée, c’est pas sa propagande qui va nous donner le tonus nécessaire pour faire nos métiers et les euros pour nous remonter le moral.

Du chaud aussi de savoir que, grâce au soutien obstiné du Réseau Éducation Sans Frontières, quelques enfants vont pouvoir continuer leur scolarité en France, mais du froid, du très froid, quand on pense aux enfants des 17 familles icaunaises sans papiers qui ont de 3 jours à 3 mois pour dire adieu à leurs copains. On est glacés même quand on entend les propos de Klarsfeld « offrant » à Jonathan Makombo de rester seul en France, sans sa mère ni ses 3 sœurs, parce qu’il est très bon élève : le 1er cas d’immigration choisie (choisie par Sarkozy, pas par l’immigré !) pourrait donc être sénonais ?
Ça fait quand même chaud de savoir que partout les personnels et les parents des autres élèves se mobilisent pour que ne reprenne pas cette année la traque aux enfants sans papiers.

Et ça fait chaud aussi de savoir que les syndicats, dans l’unité, avec les personnels de l’éducation, les parents, les étudiants et les lycéens, vont se mobiliser tout le mois de septembre pour que la catastrophe budgétaire annoncée pour 2007 ne se produise pas.

Août sur la plage, septembre sur le pavé ?

Bonne rentrée à tous !