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Lycées de Sens : utopie et réalité sont dans un bateau...

Par Claudine Hostein, Olivier Provost

paru le jeudi 12 février 2004 , par Olivier Provost

Grand Débat

Aux lycées de Sens, comme partout, l’année 2003 s’est terminée sur le « Grand Débat sur l’Ecole ».

Lors des deux demi-journées consacrées à ce débat, l’assistance était conséquente mais essentiellement composée d’enseignants. Si, de l’aveu de nombreux collègues, rien n’est espéré de ce débat, il est malgré tout ressorti un fait essentiel : les collègues ressentent fortement une dégradation d’année en année de leurs conditions de travail (effectifs lourds, problèmes de motivation des élèves, incivilités, dégradation des locaux...).

Bien entendu, tout le monde était conscient qu’il n’existait pas de solution miracle, mais beaucoup d’interventions allaient dans le même sens : pour que la situation puisse s’améliorer, il fallait, d’une part, pouvoir travailler avec des effectifs réduits d’élèves et, d’autre part, que l’encadrement au sens large (profs, surveillants, personnels ATOSS...) soit augmenté.


Janvier 2004 : l’évolution dans les lycées de Sens va tout à fait dans ce sens, comme vous allez pouvoir le constater !

Encadrement

Côté encadrement, nos lycées n’ont toujours pas le nombre d’assistants d’éducation (tiens, ce n’était pas LA solution ???) ;
 une classe vient d’avoir son 2ème vacataire dans la même matière ;
 les personnels ATOSS sont au bord de la rupture : 4 postes de CES non pourvus depuis le début de l’année (l’ANPE n’a plus d’argent !), des arrêts maladie non remplacés (il en faut 5 en même temps pendant au moins 15 jours pour espérer quelque chose !)... Et toujours la même charge de travail !

Mais il paraît que notre établissement n’est pas sous-doté, de quoi nous plaignons-nous ?

Effectifs

Côté effectifs réduits dans les classes, les premières informations en notre possession sur la future DHG ne laissent entrevoir aucune amélioration :
 le BTS productique première année va fermer puisqu’il ne compte que 5 étudiants : pas rentable !
 le nombre de classes de seconde va diminuer puisque nous aurons quelques élèves en moins (il n’est même pas envisagé que l’on pourrait mettre à profit cette baisse pour diminuer le nombre d’élèves par classe),
 on peut compter également sur des effectifs toujours à 35 dans les classes de première et les terminales : bref, c’est toujours la chasse aux petits groupes !

Pour l’instant, l’atmosphère générale est au fatalisme. Jusqu’à quand ? Tout le monde a bien un point de rupture ? Se traduira-t-il par une action collective ?

Claudine Hostein, Olivier Provost

Fédération Syndicale Unitaire