Accueil > S3 > Editorial > Février - Mars : un plan d’action pour faire monter la pression

Comme entre 2007 et 2012, au temps des suppressions massives de postes. Nous y voilà encore.
A l’époque, l’administration reprenait comme une rengaine la phrase d’un ex premier ministre « la France est un pays en faillite », pour justifier les coupes budgétaires.
A l’époque, la même administration répétait à l’envi que les effectifs par classe n’avaient pas d’impacts sur la réussite scolaire des élèves.
Et en 2018 ?
La même rengaine budgétaire est de mise. Aux affirmations de la profession, aux motions de CA, aux actions de grève, le rectorat répond « contexte budgétaire », « baisse démographique ». Nous faisons pourtant la démonstration que malgré la baisse démographique, les taux d’encadrement se sont dégradés. C’est ignorer que la France est un pays riche. Oui, tellement riche qu’elle s’offre le luxe de faire bénéficier aux foyers les plus aisés une ristourne de 5 Mds d’euros !
Quant aux effectifs dans les classes, qui montent à des seuils de 30 élèves en collège pour ouvrir une division sur le cycle IV, l’administration rectorale devient tout à coup amnésique ! Ainsi au cours de la même réunion, on entend de longs plaidoyers pour la mise en œuvre de la promesse présidentielle des CP-CE1 à 12... en éducation prioritaire avant que le silence ne gagne ses rangs quand on parle des effectifs du 2nd degré.
Alors oui, il y a de quoi s’indigner et ne pas hésiter à revendiquer !
La sortie du rapport Mathiot sur le lycée le 24 janvier représente une vraie menace, par ses préconisations sur la formation des élèves et les services des professeurs, et par sa volonté de confier l’orientation aux Régions.
La mise en place de la plateforme « Parcoursup » dans les lycées et universités engendre de l’inquiétude chez les personnels et les familles et réinstaure la sélection pour l’accès à l’université.
Toutes les pièces du puzzle sont en place. A nous d’empêcher qu’elles s’assemblent, à nous d’imposer d’autres choix !
Contre l’insuffisance des dotations aux collèges et lycées, contre une réforme qui déstructurerait le lycée, dégraderait nos conditions de travail (semestrialisation, etc.), nos disciplines et l’orientation, le SNES-FSU appelle à la grève le 6 février et a proposé aux autres organisations de le rejoindre. Se mobiliser, avec son établissement autour de la question fédératrice des moyens est important pour la profession, pour les élèves et c’est important de le faire tous ensemble !

Les lieux de rassemblements dans les :

Cote d’Or : 14h30, devant le rectorat de DIJON
Nièvre : 17h, devant l’inspection académique à Nevers Plus d’infos
Saône et Loire : 10h, devant l’inspection académique à Mâcon
Yonne : 9h, devant l’inspection académique à Auxerre Plus d’infos