Accueil > Technique > Départements > Yonne > Archives > Unes de l’année scolaire 2004-2005 > Grève interprofessionnelle jeudi 10 mars : ça s’annonce très fort

Tous les salariés du public et du privé appelés à faire grève le même jour, par l’ensemble des syndicats, cela ne s’était pas vu depuis bien longtemps. Certes, la direction de la CFDT une nouvelle fois se singularise en émettant un « appel parallèle » ...

Salaires, emplois, temps de travail, services publics, loi Fillon, ..., les mécontentements sont profonds chez les salariés de notre pays contre la politique du Médef et du gouvernement.

Le chômage frappe plus de 10% de la population active ; de plus en plus de salariés, dans le public comme dans le privé, sont dans des situations précaires ; les pouvoirs d’achat régressent. Pourtant, dans le même temps, les grandes entreprises annoncent des profits records : les richesses produites par les travailleurs ne retournent pas dans leur poche ni dans celles des chômeurs ou des retraités mais dans celles des actionnaires ou des fonds de pension.
Oui, vraiment, il faut partager les profits autrement : les salariés ont un droit légitime à leur part du gâteau ! Ceux des services publics aussi ! 22% de perte de pouvoir d’achat en 22 ans, c’est intolérable !

Quel que soit le ministère, nous subissons tous le diktat gouvernemental de la baisse des impôts au profit des plus favorisés : moins de recettes fiscales en provenance de quelques uns, moins d’emplois publics au service de tous. L’éducation nationale n’échappe pas à cette règle. Et Fillon l’inscrit dans sa loi. Contre l’avis de tous les personnels et usagers concernés.

La pression contre cette loi d’orientation pour l’école est tellement forte que le gouvernement agit dans l’urgence : comme pour la décentralisation, il confisque le débat au Parlement. Quel courage politique !

Quel courage aussi que celui de l’inspecteur d’académie et celui du recteur qui renvoient à leurs prédécesseurs la situation catastrophique de l’enseignement dans l’Yonne. Pourtant le récent rapport des Inspecteur Généraux dresse un constat accablant et conclut au nécessaire plan de rattrapage pour notre département, un plan d’urgence ! Alors ? L’urgence ne semble pas être la rentrée 2005 si on se réfère aux 70 postes d’enseignant supprimés dans l’Yonne.
Sauf si ...

Avec la FSU, le SNES 89 a interpellé fortement tous les acteurs du système scolaire. Avec vous, ensemble, nous imposerons enfin un vrai plan de rattrapage pour l’Yonne et une gestion plus démocratique du pilotage de l’Education. C’est nécessaire et urgent pour assurer la réussite de tous les élèves, une hausse de leurs qualifications et des conditions d’études et de travail améliorées pour tous, jeunes et personnels.

Alors, au 10 mars !

Dans les AG et à la manif départementale à Auxerre.

Fédération Syndicale Unitaire