Précarité

Editorial du trimestriel académique SNES-Dijon n°55

paru le mercredi 14 juin 2006 , par Pascal Meunier

Les jeunes de nos lycées, les étudiants des facs et des IUT, les salariés du public et du privé, les retraités, des millions de citoyens étaient dans la rue contre le Contrat Première Embauche et, avec l’opinion publique derrière eux à travers les sondages, le gouvernement a reculé.

L’unité qui s’est réalisée, notamment l’unité syndicale, ont permis cette victoire.
Une première victoire contre la généralisation de la précarité, du salarié jetable, qui ouvre de nouvelles perspectives et de l’espoir face à ce qui apparaissait comme le rouleau compresseur du capitalisme libéral.

Mais regardons de plus près ce qui se passe dans nos établissements.

Nos collègues TZR sont les premières victimes de conditions dégradées d’emploi et de gestion, qui guettent l’ensemble des collègues.

Lundi 12 juin, plus de 40 collègues ont participé à une journée de réflexion et d’action organisée par le collectif académique SNES des TZR. A l’issue d’une traversée de Dijon animée et colorée, une délégation du collectif (dont un collègue par département) a été reçue par le Recteur et lui a remis le Livre Noir des TZR. Ce document rassemble un ensemble de textes qui témoignent de la « galère professionnelle » que vivent une grande majorité des collègues.

Quant aux contractuels et aux vacataires, ils peuvent être remerciés, du jour au lendemain, sans explication.
Et apparaissent de nouveaux collègues aux contrats différents, mais dont les caractéristiques communes sont le salaire de niveau SMIC, des contrats d’un an ou moins, un recrutement par le chef d’établissement, un temps de travail annualisé souvent à temps partiel, des domaines d’intervention larges empiétant parfois sur l’enseignement.

N’est-il pas de notre responsabilité syndicale de dénoncer et de combattre ces dégradations qui entraînent un affaiblissement du service public d’Éducation ?
Dans les semaines qui précèdent les vacances, débattons localement des conditions de la rentrée prochaine (par exemple du conseil pédagogique) et prenons des engagements pour que l’année scolaire prochaine puisse être celle de la construction de réelles alternatives sociales et éducatives.

Pour le secrétariat académique (S3) du SNES,

Pascal Meunier