Pourquoi des contrats d’un an alors qu’on pourrait en avoir de 3 ans ? (2)

Des contrats d’un an qui accroissent la précarité !

paru le dimanche 13 juin 2004

Dès l’écriture du projet de création d’assistant d’éducation, le SNES-FSU s’est prononcé contre ce statut destiné à se substituer à celui des MI-SE. Il n’a eu de cesse de dénoncer ce statut rétrograde.

Notre objectif était et est toujours d’obtenir :
 le maintien et l’amélioration du statut d’étudiant-surveillant,
 la pérennisation des missions assurées par les aides-éducateurs, c’est-à-dire le recrutement de personnels titulaires.

Nous avons alerté contre les dangers de ce texte de loi qui entérinait de fortes dégradations par rapport au statut de MI-SE :
 annualisation du service,
 crédit-formation accordé selon le bon vouloir du chef d’établissement,
 pas de droit aux absences non compensées pour passer les examens universitaires et les concours de l’Éducation nationale,
 pas de droit à mutation...

Nous avons appelé nos élus dans les Conseils d’administration (CA) à tout faire pour obtenir les contrats les meilleurs possibles :
 crédit formation octroyé sans condition,
 contrat de 3 ans,
 missions clairement listées et définies...

Certains CA ont suivi ces consignes et ont autorisé le chef d’établissement à recruter des assistants d’éducation pour 3 ans. Or, sur ordre du rectorat, en totale contradiction avec les autorisations données par ces CA, aucun contrat ne va au-delà du 31 août 2004.

La raison avancée ?

Le recteur dit ne pas pouvoir garantir que le ministère autorisera (et donc rémunérera) autant d’assistants d’éducation à la rentrée prochaine qu’il n’y en a cette année. Le recteur nous a même dit qu’il ne pouvait pas nous assurer qu’il resterait 4 assistants d’éducation dans l’académie au 1er janvier 2005 !!!

On voit bien qu’il s’agit là d’un argument qui ne tient pas la route !

La vraie raison ?

Le gouvernement préfère recruter des personnels hyper-précaires, placés sous la pression forte du chef d’établissement qui peut jouer ainsi de la menace de non-renouvellement du contrat de travail.

Nous condamnons fermement cette attitude qui dégrade les conditions d’emploi (déjà très précaires !) des assistants d’éducation. D’autant plus que :

1) Le décret n° 2003-484 autorise des contrats d’une durée maximale de 3 ans.

2) Le décret 85-924 est clair : le chef d’établissement doit exécuter les décisions du Conseil d’Administration.

 Si vous souhaitez avoir un contrat de 3 ans, contactez les élus SNES et FSU de votre établissement pour qu’ils cherchent à faire adopter en Conseil d’administration une clause passant la durée du contrat qui vous sera proposé de 1 à 3 ans.
 Si votre contrat se termine avant le 31 août 2004, demandez aux élus en CA de soumettre au vote un renouvellement du contrat couvrant toutes les grandes vacances 2004.

Pour appuyer ces demandes, signez et faites signer la pétition et renvoyez-la à la section académique du SNES-FSU (ou demander au responsable SNES-FSU de votre établissement de le faire), 45, rue Parmentier, 21000 DIJON.

Le SNES déposera les pétitions auprès du recteur afin qu’elle modifie les consignes données aux chefs d’établissement.


Luttez contre la précarité !

Lisez, signez et faites signer la pétition pour faire signer par les C.A. des contrats de 3 ans (comme le prévoit le texte officiel) au lieu d’un : cliquez ici.

Fédération Syndicale Unitaire