Alain Charlois, secrétaire départemental du SNES fût le premier à s’exprimer :

"Le bureau départemental du SNES constate que la rentrée peut paraître réussie, peu de classe se retrouvant sans professeur. Mais les conditions de travail des élèves et des professeurs se sont encore dégradées : absence d’infirmière dans un internat, des effectifs en augmentation les classes de seconde à plus de 35 élèves ne sont pas rares, et en terminale les effecifs montent jusqu’à 39 élèves. Les groupes de langues sont aussi très chargés malgré la nécessité de travailler l’oral.

De nombreux professeurs ont cette année des services partagés sur deux ou trois établissements, parfois très éloignés. De telles conditions ne permettent pas de s’investir sérieusement dans la vie d’un établissement.
Avec la suppression progressive des surveillants, des aides-éducateurs et la fin des CES l’encadrement par des adultes est en forte baisse : on note dans un collège deux surveillants pour 220 élèves.

La suppression de postes a été bien supérieure à la simple prise en compte de la baisse démographique : Plus de 260 postes supprimer dans l’académie soit 100 de plus que la simple prise en compte de la baisse démographiue.

Mais les difficultés sont devant nous. Les moyens de remplacements sont très réduits, ce qui augure des remplacements non-assurés tout au long de l’année ou assurés par des vacataires (personnel précaire sans aucun droits et non formé).
Dans le même temps, de nombreux contractuels se retrouvent au chomâge.
A la rentrée prochaine, la faiblesse des recrutements de cette année prendra effet avec 5000 enseignants en moins dans les lycées et les collèges (11500 recrutements effectifs pour 16500 départs à la retraite).

S’ajoute à cela le fameux rapport THELOT. Les premières informations données dans le MONDE du 25 août constituent une véritable provocation avec notamment une redéfinition de nos missions et un alourdissement de nos services, mais aussi des ambitions revues à la baisse, ce qui est en totale contradiction avec la synthèse du grand débat sur l’école .
Le SNES a donc interpellé immédiatement le Ministre de l’éducation pour qu’il prennent ses distances avec ces propositions.
Dans les jours qui viennent, le SNES va donc anticiper ce rapport, en lançant une grande campagne d’opinion auprès des collègues et de l’opinion publique pour présenter des propositions pour une loi d’orientation ambitieuse pour notre système éducatif."

Ensuite Noureddine Zakari a pris la parole pour le SNUEP-FSU dénonçant notamment de gros problèmes de capacité d’accueil dans les Lycée professionel.

Puis enfin, Jimmy Derrouault a terminé la conférence de presse au nom du SNETAP (enseignement agricole), puis du SNUIPP (enseignement primaire) puis de la FSU. Il semble que dans le primaire le ratio créations de postes / nombres d’élèves soit très différent suivant les situations : 6 postes de supprimés pour 80 élèves de moins dans la Nièvre, mais par contre 700 postes créés au niveau national l’an prochain pour 54000 élèves de plus. Dans le primaire aussi c’est le dispositif de remplacement qui est exsangue à cette rentrée.

Un article de cette conférence de presse est paru dans le journal du centre du Dimanche 19 septembre.