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La séance est ouverte par le Recteur à 15 heures.

Il s’agit, pour ses membres, d’un mandat de 3 ans (2 ans pour les lycéens).

Le Recteur fait lecture de l’article L312.90.2 du code de l’éducation pour rappeler le rôle de cette commission :
— veiller à la diversité de l’offre
— veiller à la cohérence
— diffuser l’information
— proposer des aménagements de la carte des langues vivantes.

 Le Recteur donne la composition - il excuse les absents et informe la commission de la demande de la FSU quant à un report de la commission en vertu du mouvement de grève. Il explique que c’était impossible, son agenda étant trop chargé.

 Intervention FSU (Marie-Odile Taurel, SNUipp) pour remercier le Recteur d’avoir examiné notre demande et rappelle que nous sommes solidaires des manifestants. Marie-Odile et Isabelle arborent des badges (fabriqués par Marie-Odile) : Non au CPE, avec le sigle FSU en-dessous.

 Une présentation est faite par Madame Palau des documents. Il s’agit de faire le point sur l’enseignement des langues vivantes dans le 1er et dans le 2d degré. Les documents permettent d’analyser les incidences des ouvertures de bilangues de la rentrée 2005.

 Le Recteur rappelle la priorité du ministère :
— la maîtrise d’une langue vivante, un des éléments du socle commun de référence, avec une attention particulière à l’égard de l’allemand.
Il explique brièvement les réformes en cours :
— le cadre européen de référence ; les élèves devant arriver au niveau B (à la fin de la scolarité obligatoire)
— la mise en place en 2007 de la LV2 en 5ème.
— les effectifs réduits en terminale d’enseignement général : il annonce que la mesure va être étendue aux lycées technologiques et aux lycées professionnels.
Il rappelle l’existence des sections européennes en LP.

 Intervention FSU (Isabelle Cheviet, SNES) : sur la prédominance de l’anglais en primaire et sur le système des bilangues. L’enfant qui veut faire de l’allemand est obligé de passer par la bilangue en 6e : quid des enfants ayant peu de capacités de travail ? Les bilangues ne risquent-elles pas de devenir des classes élitistes ?

 Réponse de l’administration :
— sur la prédominance de l’anglais : difficultés à recruter des professeurs des écoles formés en allemand ;
— sur les bilangues : très formateur pour les élèves (IG d’anglais).

 Intervention FSU (I. Cheviet) : certains élèves en 6e relèvent des dispositifs de remédiation car ils ne maîtrisent pas « les fondamentaux ». De toute évidence les bilangues ne s’adresseront pas à ces élèves...

 Intervention des parents d’élèves (FCPE) : les parents sont mal informés notamment sur les bilangues.

 Intervention du Conseil Régional qui souligne le caractère rural de l’académie, d’où la difficulté d’offrir plusieurs langues dans de toutes petites écoles.

 Suite à une remarque des parents PEEP à propos de la faible qualité de l’enseignement des LV au primaire, La FSU (Isabelle Cheviet) intervient dans la discussion sur le problème de formation des enseignants du primaire.

 Marie-Odile Taurel (Snuipp) insiste en rappelant que certains professeurs des écoles n’ont pas fait de langues vivantes depuis 20 ou 30 ans. Le SNUipp demande des maîtres itinérants de langues vivantes.

 Suite à une remarque de la professeure d’allemand de St- Joseph représentant le privé, qui s’étonnait de voir des sections européennes allemand en lycées professionnels, M. Michard, inspecteur d’allemand dans l’enseignement technique, explique le dispositif. Il rappelle qu’en ce qui concerne les « europro », Dijon est une académie pilote avec Toulouse et Bordeaux.

L’allemand, dans le cadre d’ « Europro », est une langue d’insertion.

Ce sont surtout les élèves non germanistes au départ qui apprennent l’allemand et peuvent sortir de l’enseignement technique avec des équivalences (les compagnons allemands par exemple).

Les Europro sont le résultat du travail de toute une équipe pédagogique et du chef de travaux. Il y a eu signature avec le Land du Bad Wurtemberg, comme à Strasbourg et à Lyon pour qu’aient lieu des formations franco-allemandes, c’est « l’académie franco-allemande ».

 Mme Price qui représente l’IUFM : rappelle l’énormité de la tâche pour que les professeurs d’école soient à l’aise en LV. Actuellement tous les PE ont une validation automatique pour enseigner l’anglais dans leur classe. Les parents d’élèves considèrent la LV en primaire comme une initiation.

 L’IG d’anglais, M. Maître, explique qu’ils ont tort car il existe une évaluation et des programmes.

Présentation du cadre européen de référence

Une double présentation en a été faite à deux moments différents de la commission d’abord par M. l’Inspecteur général d’anglais puis par Mme Fuselier IPR d’anglais.

 Intervention de l’IG d’anglais :
Les principes du CECR :
— Quel type de LV ?
— Quels modes ?
— Quelles LV ?
— Il tient à citer en exemple le collège Champs-Plaisants de Sens où fonctionne très bien une expérience (groupes de compétences ? A voir)
— Quel type ?
— Ne pas opposer Culture et communication. Il y a dans le CECR des palliers d’acquisition progressive.
— Quels modes ?
— Cohérence
— Evaluation positive
— Groupes de compétences.

 Intervention de Madame Fuselier, IPR d’anglais (fin de la commission).
Le CECR est un outil politique et professionnel
Il comprend 5 activités :
— La langue roale
— La langue écrite
— L’expression orale : conversation
— L’expression orale en continu
— L’activité de médiation dans la langue étrangère (traduction...) à un niveau plus avancée de l’apprentissage.

Le CECR permet de prendre en compte les compétences partielles de l’élève (on peut lire une langue dans le texte mais ne pas l’écrire).

Les niveaux peuvent être différents selon les activités.
Le CECR comporte une échelle à 6 niveaux (un document est distribué à la commission).

Mme Fuselier présente les publications (le CECR et le Porfolio).

 Isabelle Cheviet pour la FSU déclare qu’il faut vraiment une solide formation pour les collègues de langues, elle-même ayant lu le CECR et l’ayant trouvé d’un abord difficile sa question : comment vont être formés les collègues, étant donné les réductions importantes des crédits de formation et dans quel laps de temps seront-ils tous formés ?

 Réponse de Mme Fuselier : il y a une nouvelle ligne de crédit. A partir de la rentrée 2006 il y aura des « stages interlangues » dans les établissements. Il faudra que les profs des différentes langues aient :
— des thématiques communes,
— une terminologie commune.

 Isabelle Cheviet insiste : sur le laps de temps pour former tous les professeurs de L.V.+

 Réponse du Recteur : 2 à 3 ans.

Cartes des langues :

Le Recteur rappelle les principes généraux :
— maintenir la diversité,
— maintenir les LV2 (allemand, Espagnol, Italien)
— Développer de nouveaux apprentissages : le chinois et notamment dans les collèges EP1
— Développer les classes bilangues (une centaine à la rentrée à la rentrée 2006)
— Développer les sections européennes et « Europro » (Hippolyte Fontaine).

 Conseil Régional : à Shangaï, 2500 étudiants apprennent le français. La Bourgogne est en retard pour le chinois (enseigné dans seulement deux lycées).
On déplore actuellement que les lycées perdent leurs options.

 Recteur : « La Bourgogne se doit de développer le chinois. J’ai demandé un poste de chinois pour implanter le chinois au collège Carnot. Il existe déjà en LV3 au lycée, il est assuré par un contractuel.
Nous souhaitons l’ouvrir sur le collège du Chapitre et on pourrait regrouper les élèves de Carnot, le Chapitre pour les cours de chinois.
Par ailleurs, il y a eu une demande de chinois sur Mâcon (Pasteur). En fait on mettrait le chinois sur St Exupéry et Pasteur garde ainsi l’itablien LV2.

 Question d’Isabelle Cheviet FSU : Vous aurez peut être un poste de chinois. Le titulaire travaillera sur Dijon et le contractuel qui assure depuis des années le chinois à Carnot. Qu’en ferez-vous ?

 Recteur : je le garde, je lui propose Mâcon.

 Isabelle Cheviet : vous lui donnerez des frais de déplacements ?

 Recteur : oui (non convaincu...)

 Intervention du représentant des lycéens : Pourquoi, à l’heure de l’Europe, ouvrir le chinois et fermer l’espagnol LV3 ?

 M. Cauvez, I.A. de Côte d’Or : nous sommes à l’heure de la mondialisation.

 Isabelle Cheviet FSU : où sera enseigné l’espagnol LV3 - Cette quasi suppression d’option pourrait avoir des répercussions sur l’allemand LV2 Charles de Gaulle, le Castel.

 Isabelle Cheviet : l’implantation des bilangues cause des « dommages collatéraux » :
— l’allemand LV1
— l’allemand LV2
— l’anglais LV2

 Le Recteur : ce ne sont pas des dommages collatéraux !

 Mme Torres IPR d’allemand : c’est la seule façon de maintenir l’allemand (un léger mieux cette année en 6e).

 Intervention de la FCPE : à Is-sur-Tille les parentes demandent l’ouverture de l’espagnol. Qu’en est-il ?

 L’Administration : pas d’ouverture d’espagnol à Is-sur-Tille.

— Beaune/Seurre/Is sur Tille et Selongey demanderont espagnol.
— Il pourrait y avoir déplacement de la section européenne italien de Brochon vers un lycée dijonnais. On mettrait à Brochon une section européenne anglais.

 Isabelle Cheviet : et la section espagnole LV1 à Pardé existe, elle n’apparaît tioujours pas dans les documents. Est-elle « clandestine. »
 Rectorat : Non, elle existe dans les faits, c’est un problème de place et de mise en page des documents.
 M. Cauvez : c’est le seul cas de figure où il n’y a pas d’enseignement en primaire...
 Isabelle Cheviet : c’est une volonté politique.
 Recteur : non, si on avait un enseignant et de la demande on ouvrirait.
 Marie-Odile Taurel : dans mon école il y a de la demande.
 Isabelle Cheviet : on pourrait trouver un enseignant si il y avait une réelle volonté. Le choix est géographique, lié à la proximité de l’Allemagne, ce que l’on peut comprendre mais il faut dire les choses !
 M. Torres IPR allemand : un enfant n’a pas besoin d’espagnol en primaire.
 Isabelle Cheviet : pourquoi pas ?

Allègements d’effectifs en terminales

 Isabelle Cheviet : des chefs d’établissements déclarent actuellement qu’ils n’ont pas les moyens dans le DHG pour alléger les groupes, qu’en est-il ?

 Recteur : pour financer les dédoublements, nous avons utilisé
— les TZR
— abondé les DHG en HS,
— recherché les sous-services d’enseignants
— assistants de langues vivantes.

 Isabelle Cheviet : c’est la même procédure qui va être reprise ?

 Recteur : oui et cela va être étendue aux lycées d’enseignement professionnel.

 L’Unsa déplore le nombre d’heures : face aux élèves insuffisant.

 Mme Fuselier IPR d’anglais : deux heures, c’est suffisant puisque l’on commence les LV plus tôt.

 FSU : non seulement c’est insuffisant mais le nombre d’heures a baissé il y a quelques années.

 « Question diverse » de la FSU (I. Cheviet) Est-ce qu’un élève pourra, pour faire un exemple de l’allemand, aller sur un autre collège que celui de son secteur, bénéficiera-t-il d’une dérogation ?

 Réponse de Mme Palau : oui uniquement s’il n’y a pas de bilangue dans son collège de secteur.

Clôture à 18 h 30.

Isabelle CHEVIET (SNES),

Marie-Odile TAUREL (SNUipp)

Fédération Syndicale Unitaire